divers
Revue de presse dimanche 17 novembre 2024
Les journaux dominicaux mettent en lumière plusieurs sujets majeurs : le conflit au Proche-Orient qui secoue l’EPFL, une alliance politique inattendue pour sauver les aciéries suisses, et le harcèlement subi par l’ancien directeur de Credit Suisse, Tidjane Thiam.
Le Matin Dimanche : Une lettre signée par 80 personnes dénonce un climat d’intimidation à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) envers les étudiants et employés juifs et israéliens, rapporte le journal. Ce document de 30 pages, intitulé “Extrémisme potentiel et enseignement tendancieux”, a été remis à la direction de l’EPFL. Il pointe la présence d’étudiants agressifs, de professeurs activistes soutenant ces actions, et de conférenciers présentant une vision unilatérale du conflit au Proche-Orient. La lettre affirme que “les organisations dites propalestiniennes qui agissent actuellement sur le campus de l’EPFL ne sont pas propalestiniennes, mais plutôt anti-israéliennes”. L’université voisine de Lausanne a récemment déposé une plainte pour déprédations et délation, et les mesures de sécurité ont été renforcées.
NZZ am Sonntag : Le Parti socialiste (PS) et l’Union démocratique du centre (UDC) unissent leurs forces pour soutenir l’industrie sidérurgique suisse en difficulté, révèle le journal. Les conseillers nationaux Roger Nordmann (PS/VD) et Christian Imark (UDC/SO), membres de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie (CEATE), proposent de réduire les coûts élevés de l’électricité grâce à des rabais échelonnés pour l’utilisation du réseau. Cette initiative vise à préserver les emplois et l’importance stratégique des aciéries Stahl Gerlafingen (SO) et Swiss Steel à Emmenbrücke (LU). La commission discutera de ce plan de sauvetage lundi, et l’usine d’aluminium valaisanne Novelis pourrait également être incluse.
NZZ am Sonntag : Tidjane Thiam, ancien directeur de Credit Suisse, a reçu de nombreux messages menaçants en 2016, indique le journal. L’auteur de ces messages était un ancien collègue de Prudential, où M. Thiam avait travaillé avant de rejoindre la banque suisse. Cet individu le diffamait également en ligne via de faux profils sur des sites douteux. Même l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a reçu une lettre de ce harceleur, affirmant que Credit Suisse avait “désormais un chef criminel”. Des enquêtes menées par la FINMA ont conclu que l’homme souffrait de troubles psychiques. M. Thiam avait fait surveiller le harceleur pendant son mandat au Credit Suisse. L’affaire n’a pas été portée devant la justice, car l’homme est décédé entre-temps.
SonntagsZeitung : Selon un sondage de la Haute école de Lucerne (HSLU) rapporté par le journal, 11 % des Suisses ont investi dans des devises numériques, mais 6 % se sont déjà retirés du marché. Les investisseurs sont principalement des hommes et des jeunes générations. Deux personnes sur cinq nées entre 1980 et 1995 possèdent des cryptomonnaies, contre seulement 4 % des baby-boomers (1946-1964). Seule une personne sur sept effectue des transactions actives ou investit des sommes importantes. Andreas Dietrich, auteur de l’étude, estime que le potentiel de croissance du marché est limité en raison du faible intérêt des non-investisseurs et d’un scepticisme élevé.
Le Matin Dimanche : Le crochet gagne en popularité parmi les jeunes en Suisse, souligne le journal, notant que les contenus liés au crochet et au tricot accumulent des millions de vues sur les réseaux sociaux. Alex Hämmerli, porte-parole de Galaxus, le plus grand détaillant en ligne du pays, indique que “les jeunes représentent une part en forte croissance des ventes de produits de tricot et de couture”. En 2023, les 25-34 ans sont les principaux acheteurs de matériel de tricot et de couture, représentant près de 40 % des clients âgés de moins de 34 ans.
SonntagsZeitung : Migros envisage d’éliminer la différenciation des prix pour les mêmes produits dans ses magasins, rapporte le journal. “Il est important pour nous que nos clientes et clients bénéficient de prix aussi attractifs dans tous les supermarchés de Zurich et de Suisse”, déclare une porte-parole de l’enseigne. Les écarts de prix étaient particulièrement notables sur les produits frais, la viande et le poisson, certaines filiales de la coopérative régionale de Zurich étant plus chères. Une étude du journal des consommateurs Saldo a révélé que la majoration atteignait en moyenne 7,5 %, avec des pointes à 10 % dans certaines coopératives comme Migros Bâle.
NZZ am Sonntag : Près de 45 % des pilotes de la compagnie aérienne Swiss travaillent désormais à temps partiel, contre 33 % il y a cinq ans, observe le journal. Cette tendance s’explique par le désir des pilotes de mieux concilier vie privée et horaires de travail. Alors que chez Lufthansa, la maison mère, il est possible de planifier des jours de congé importants, cette option n’existe pas chez Swiss. Selon Thomas Steffen de l’association des pilotes Aeropers, cette différence est à l’origine du conflit entre les pilotes et la direction. Le personnel de cabine critique également un manque de planification de la part de la compagnie.
divers
Revue de presse lundi 18 novembre 2024
L’Ukraine face à un tournant stratégique : feu vert des États-Unis pour frapper en Russie
Depuis plusieurs mois, le conflit en Ukraine semble s’enliser, mais un tournant majeur vient d’être annoncé : les États-Unis autorisent désormais l’Ukraine à mener des attaques en territoire russe. Cette décision, relayée par la presse internationale, pourrait profondément influencer le cours du conflit.
Ce changement de stratégie américaine serait motivé par l’apparition de soldats nord-coréens aux côtés des troupes russes. Cette nouvelle donne militaire soulève des questions sur les alliances en cours et leurs implications pour la stabilité régionale. Selon le journal suisse NZZ, les dernières attaques russes sont parmi les plus intenses observées ces derniers mois, rendant la situation encore plus volatile.
L’aide inattendue de Washington pourrait bien représenter un soutien crucial pour Kyiv, surtout face à une offensive russe qui gagne en intensité. Le dilemme reste cependant entier pour les populations civiles du Donbass : partir ou rester dans une région ravagée par la guerre ?
L’insupportable dilemme des populations ukrainiennes : rester ou fuir ?
À mesure que le conflit s’intensifie, la question du déplacement des populations civiles se pose de plus en plus cruellement. Dans de nombreux villages et villes du Donbass, les habitants sont confrontés à un choix déchirant : abandonner leurs maisons ou tenter de survivre sous les bombardements incessants.
Des témoignages recueillis dans le cadre de reportages sur le terrain mettent en lumière la souffrance des civils, pris au piège entre des forces opposées. Les autorités locales, quant à elles, peinent à apporter un soutien adéquat dans cette zone de guerre.
États-Unis : la résistance à l’expansion du pouvoir de Donald Trump
En parallèle, sur le continent américain, l’avenir politique du pays est incertain. Le journal La Liberté met en lumière la volonté de Donald Trump de reprendre le contrôle total du gouvernement dès son retour potentiel au pouvoir en janvier prochain. Cependant, cette ambition rencontre des obstacles : plusieurs États démocrates s’organisent pour protéger la Constitution et l’État de droit.
Avec une campagne électorale imminente, la question de la séparation des pouvoirs et du respect des institutions démocratiques est plus cruciale que jamais. La résistance interne à la politique de Trump pourrait bien jouer un rôle déterminant dans les prochaines élections.
Politique d’asile au Danemark : un exemple pour la Suisse ?
Le Blick se penche sur la politique d’asile stricte du Danemark, considérée comme la plus sévère d’Europe. Cette approche est présentée comme un modèle que la Suisse pourrait adopter. En effet, la politique migratoire suisse est régulièrement débattue, notamment en raison des défis liés à l’accueil des réfugiés et à l’intégration.
Le Danemark, en limitant drastiquement l’accès à son territoire, soulève des interrogations sur l’équilibre entre humanité et protection des frontières. Ce modèle suscite autant d’admiration que de critiques, notamment pour son impact sur les droits des migrants.
La formation des médecins en Suisse : un besoin urgent de renfort
Face à la pénurie de médecins, Zurich envisage d’augmenter le nombre d’étudiants en médecine de manière significative. Actuellement, 380 nouveaux étudiants sont formés chaque année, mais une proposition vise à porter ce chiffre à 880 d’ici 2028. Cette initiative, soutenue par une large coalition politique, pourrait être adoptée prochainement.
Le constat est sans appel : 40 % des médecins exerçant en Suisse proviennent de l’étranger, une situation qui met en lumière la dépendance du pays vis-à-vis de l’immigration pour combler ses besoins en personnel médical. Cependant, former plus de médecins en Suisse implique des coûts considérables, estimés à 50 millions de francs suisses par an pour le canton de Zurich.
Violence conjugale : quelles mesures pour une meilleure protection en Suisse ?
Les violences conjugales restent un fléau en Suisse, comme le révèlent plusieurs enquêtes publiées par le Nouvelliste et Arcinfo. Malgré les efforts entrepris, les résultats tardent à se faire sentir. Parmi les principales lacunes identifiées figurent :
- Un manque de places d’accueil pour les victimes.
- Des lacunes en matière de financement pour les structures d’accompagnement.
- Un suivi insuffisant des auteurs via des dispositifs tels que le bracelet électronique.
- Une coordination complexe entre les différentes polices cantonales, compliquée par le fédéralisme.
Un commandant de police suisse déclare même que le fédéralisme actuel n’est plus adapté à la lutte contre la criminalité moderne. Selon lui, il faudrait une centralisation des compétences pour mieux lutter contre la violence.
Masculinité en question : repenser les stéréotypes pour réduire les violences sexuelles
Le journal Le Courrier se penche sur le thème de la masculinité et ses conséquences sur les violences sexuelles. Plusieurs témoignages d’hommes montrent à quel point les stéréotypes de virilité peuvent être destructeurs, non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes eux-mêmes. Selon eux, être un homme, c’est souvent faire face à des pressions sociales dès l’enfance, des pressions qui encouragent la violence et les inégalités.
Pour progresser vers une société plus égalitaire, il est crucial de déconstruire ces stéréotypes et d’encourager des comportements plus inclusifs et respectueux.
Dépendance au smartphone : comment s’en libérer ?
Enfin, Le Temps propose 10 conseils pour réduire sa dépendance au smartphone, un problème qui touche 40 % des adultes selon un récent sondage. Voici quelques astuces pour décrocher :
- Réduire le nombre de notifications.
- Supprimer les applications de réseaux sociaux du téléphone.
- Ne consulter ses réseaux sociaux que sur un ordinateur.
- Le week-end, utiliser un téléphone basique sans écran tactile.
- Désactiver les notifications pour se concentrer sur l’essentiel.
Ces pratiques peuvent aider à retrouver un équilibre dans notre relation avec la technologie et à consacrer plus de temps à des activités enrichissantes.
divers
La commune de Grimisuat honorée pour sa gestion intégrée de l’eau
Pour la quatrième année consécutive, le #prixalpiq distingue des projets de gestion durable de l’eau soutenus par des communes valaisannes. Grimisuat remporte l’édition 2024 avec son projet « Réseau d’irrigation de Grimisuat : stockage et gestion durable de l’eau ».
Selon Raphaël Vuigner, président de la commune : « Ce prix est une reconnaissance du travail de nos prédécesseurs. Depuis toujours, ils ont dû trouver des accords et des solutions pour amener de l’eau dans notre commune qui, en raison de sa position à mi-coteau, n’a aucun accès direct à l’eau. Le prix contribuera au financement de notre projet et donnera de la visibilité à notre approche globale. Dans un contexte de changement climatique inévitable, dans un canton aride comme le Valais, la gestion de l’eau sera un enjeu central dans les années à venir. »
Lien vers le communiqué de presse
divers
Revue de presse dimanche 4 août 2024
Une surveillance des objecteurs de conscience, des magasins suisses encore peu adaptés aux besoins des personnes autistes, ainsi qu’une économie suisse surpassant celle de l’Allemagne sont les principaux sujets abordés dans la presse dominicale.
NZZ am Sonntag : La police cantonale zurichoise a soumis une demande au Service de renseignement de la Confédération (SRC) pour surveiller les objecteurs de conscience. Une telle démarche entraînerait une surveillance accrue de ces personnes par les services de renseignement, précise le journal. Le SRC pourrait ainsi recueillir “toutes les informations nécessaires”, y compris celles concernant la liberté d’expression et de réunion, ce qui est normalement interdit. Le SRC a refusé de commenter le sujet.
NZZ am Sonntag : Le conseiller fédéral Albert Rösti a critiqué un article d’opinion de son collègue Beat Jans concernant le débat sur l’UE. Rösti a souligné l’importance de respecter les responsabilités dans ce dossier, notamment celle du ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis. Il a également indiqué que continuer ce débat en public pourrait nuire aux négociations. Jans a affirmé avoir informé Cassis avant la publication de l’article et que les négociations n’ont pas été affectées par cette contribution. Le texte avait été discuté avec la délégation de négociations, mais pas avec l’ensemble du Conseil fédéral.
Le Matin Dimanche : Selon Le Matin Dimanche, l’hôtellerie suisse pourrait dépasser les 42 millions de nuitées en 2024, d’après les prévisions de l’institut BAK Economics. Cependant, Suisse Tourisme note que la météo pluvieuse et les intempéries du début de l’été pourraient freiner cette tendance, en particulier dans les régions montagneuses qui ont été durement touchées. Valais-Wallis Promotion s’attendait, à la mi-juillet, à une baisse de 12% des réservations dans la parahôtellerie pour juillet et août.
SonntagsZeitung : Contrairement aux magasins étrangers, les enseignes suisses ne répondent pas encore suffisamment aux besoins des personnes autistes. Dans les pays voisins, de plus en plus de magasins proposent des heures silencieuses, avec musique éteinte, éclairage tamisé, et rayons non rangés, selon la SonntagsZeitung. En Suisse, seulement treize filiales Spar offrent cette option. L’association Autismus Schweiz estime que 1 à 3% de la population suisse est atteinte d’autisme.
SonntagsZeitung : Depuis la pandémie de Covid-19, l’économie suisse surpasse celle de l’Allemagne, avec une augmentation du produit intérieur brut de près de 8% depuis fin 2020, rapporte la SonntagsZeitung. En revanche, l’économie allemande n’aurait progressé que de 2,5%. L’expression “quand l’Allemagne tousse, la Suisse attrape la grippe” n’est plus d’actualité. Il y a vingt ans, plus de 20% des exportations suisses étaient destinées à l’Allemagne, contre 15% aujourd’hui. De plus, les secteurs de l’immobilier, de la finance et du tourisme dépendent moins de l’Allemagne.
SonntagsZeitung : Dans l’affaire de l’ancien patron de Raiffeisen, Pierin Vincenz, le ministère public de Zurich accuse la Haute Cour de justice de déformer des citations. Selon le ministère public, l’annulation de la condamnation de Vincenz est une tactique qui constitue un “déni de justice”. Un jugement du Tribunal fédéral est attendu d’ici la fin de l’année.
SonntagsBlick : Les attaches et barrières de lit n’ont pas disparu des maisons de retraite suisses. En 2021, au moins 3300 personnes âgées en Suisse étaient encore concernées, selon les données de l’Office fédéral de la santé publique. La majorité des établissements utilisent ces mesures seulement dans des cas exceptionnels, mais 80 des 1300 foyers enregistrés restreignaient 10% des résidents, et dans 15 foyers, ces mesures concernaient entre 20 et 50% des résidents. Ces pratiques sont surtout observées dans les établissements privés médicalisés de Suisse romande et du Tessin.
divers
Revue de presse dimanche 23 juin 2024
La presse dominicale met en avant plusieurs sujets : la vaste restructuration entamée par la Migros, un possible report des livraisons de F-35 en Suisse, ainsi que la présence continue des requérants d’asile déboutés dans le pays.
Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung : Après avoir annoncé mardi la suppression de 500 postes, le patron de la Migros, Mario Irminger, affirme dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung qu’il n’y aura plus de réductions d’emplois de cette ampleur. “Nous avons déjà transformé de nombreux emplois fixes en emplois temporaires ou n’avons pas remplacé les postes vacants.” La restructuration de Migros, annoncée début février, prévoit la suppression de près de 1500 emplois. À ce jour, 700 réductions ont été rendues publiques. L’objectif est de trouver un modèle “plus avantageux” et d’offrir plus de produits bon marché, précise M. Irminger. “Migros est un distributeur alimentaire avec une industrie intégrée pour ses propres marques. C’est vers cela que nous voulons revenir.”
NZZ am Sonntag : Après les missiles Patriot, la Suisse pourrait également voir la livraison des avions de combat F-35 repoussée par les États-Unis, souligne la NZZ am Sonntag. Une clause d’urgence est standard dans les contrats d’armement américains, rappelle le journal. Selon armasuisse, la question d’un retard de livraison des F-35 est hypothétique. Dans un récent rapport, le Conseil fédéral a toutefois évoqué le risque qu’un État neutre reçoive moins de priorité. La Suisse a acheté 36 avions F-35 de Lockheed Martin pour 6 milliards de francs suisses, avec des livraisons prévues entre 2027 et 2030.
SonntagsZeitung : Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a calculé les conséquences d’un paquet d’économies de deux milliards de francs suisses dans l’aide au développement, comme le souhaite le Conseil des États pour financer les achats de l’armée, rapporte la SonntagsZeitung. Cela entraînerait un désengagement de quatre à cinq régions en crise, telles que l’Afghanistan, la Syrie, le Yémen et le Soudan. Le soutien à l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) serait également affecté. Les coupes les plus importantes se feraient dans la coopération au développement, réduisant l’enveloppe de 1,2 milliard de francs suisses et entraînant le retrait de six à huit des 34 pays prioritaires. Les fonds destinés à l’UNICEF seraient également diminués.
NZZ am Sonntag : Une grande partie des requérants d’asile déboutés restent en Suisse, observe la NZZ am Sonntag. Entre 2019 et 2023, cette proportion a atteint 62%, selon le Secrétariat d’État aux migrations (SEM). La majorité de ces personnes viennent d’Érythrée, pays vers lequel la Suisse ne peut pas les renvoyer. Les autres cas concernent des personnes originaires de Bosnie-Herzégovine, du Vietnam, d’Iran, de Turquie et d’Irak. La principale raison de la révocation de l’asile est un voyage des requérants dans leur pays d’origine. Dans 38% des cas, les personnes vivent depuis longtemps en Suisse. Pour les expulser, il faut également leur retirer leur autorisation de séjour cantonale.
SonntagsBlick : Berne va de nouveau envoyer une personne de liaison en Afrique pour discuter avec l’Érythrée de la reprise de ses requérants d’asile déboutés en Suisse, annonce la secrétaire d’État aux migrations, Christine Schraner Burgerner, dans le SonntagsBlick. Cette personne sera basée à Nairobi, au Kenya, et se rendra régulièrement en Érythrée. Le poste était auparavant situé au Soudan, mais il a été supprimé après le début de la guerre dans ce pays. Un accord de transit avec un pays tiers ne changerait rien, car l’Érythrée ne réadmet pas ses citoyens dont l’asile a été refusé, précise Mme Schraner Burgener. Le SEM examinera toutefois cette exigence politique, ainsi que l’externalisation des procédures d’asile dans des États tiers, ajoute-t-elle.
SonntagsBlick : Un groupe de travail a été créé par la Confédération pour mettre fin aux affrontements entre Érythréens en Suisse, rapporte le SonntagsBlick. Ce groupe, rattaché au Réseau national de sécurité (RNS), doit coordonner les mesures “visant à préserver la sécurité publique”. Il se réunira pour la première fois en juillet. Une rencontre entre les représentants des groupes rivaux érythréens n’est pas encore décidée, déclare Martin von Muralt, délégué du RNS et responsable du groupe de travail.
Le Matin Dimanche : Les mafias albanaises ont fait de Genève leur base arrière, relate Le Matin Dimanche. “À l’échelle romande, Genève est une plaque tournante pour l’héroïne, tandis que d’autres cantons ou la France voisine servent parfois de base arrière, par exemple pour le stockage”, indique Frédéric Kuhne, chef remplaçant de la brigade des stupéfiants à Genève. En Suisse, “les Albanais du Kosovo ont rencontré une culture si étrangère à la leur qu’ils ont recréé leur société d’origine: familles étendues, villages, clans”, explique Stéphane Quéré, coauteur d’un livre sur la mafia albanaise. Les structures de ces mafias “sont étanches, quasi impénétrables”, ajoute-t-il.
SonntagsZeitung : Les mesures prises contre les personnes présentant des risques de dépendance au jeu varient entre les casinos, observe la SonntagsZeitung. Certains réagissent dès qu’un joueur perd quelques milliers de francs suisses en six mois, tandis que d’autres permettent à des joueurs potentiellement dépendants de miser des sommes à cinq chiffres par visite avant d’être exclus. Gerhard Pfister, président de la Fédération suisse des casinos et conseiller national (Centre/ZG), plaide pour une pratique uniforme pour les casinos en ligne. La loi oblige les casinos à prendre des “mesures appropriées” contre la dépendance au jeu et les excès de jeu d’argent.
divers
Revue de presse dimanche 25 février 2024
Les titres de la presse dominicale mettent en lumière la réduction des pensions du deuxième pilier et ses effets, le changement de perspective concernant le risque de pénurie électrique, ainsi qu’un renouveau au sein de RUAG.
La SonntagsZeitung alerte sur le fait que, bien que 20% des retraités actuels vivent dans la pauvreté ou en soient menacés, la génération suivante s’apprête à faire face à une détérioration encore plus marquée de sa situation financière. Cette précarisation est attribuée à l’érosion des fonds des caisses de retraite. Particulièrement vulnérables, les 58-68 ans subissent un double désavantage : non seulement leurs épargnes retraite ont souffert de rendements faibles dûs aux taux d’intérêt bas, mais en plus, la baisse des taux de conversion réduit le montant de leurs pensions. La possibilité d’une 13e pension AVS ne parviendrait pas à contrebalancer ces pertes significatives pour beaucoup. Toutefois, une lueur d’espoir demeure pour les personnes dans la cinquantaine et les plus jeunes, qui pourraient bénéficier de pensions plus généreuses à l’avenir.
D’autre part, la NZZ am Sonntag souligne un revirement notable dans la gestion de l’électricité en Suisse. Contrairement à l’année précédente, où une économie d’énergie était impérative pour éviter des délestages, l’hiver actuel présente un bilan énergétique positif. Selon les données de l’Office fédéral de l’énergie, la Suisse a exporté plus d’électricité qu’elle n’en a importé ces derniers mois, avec un excédent de 700 gigawattheures d’octobre à février, équivalent à la consommation annuelle de 175’000 foyers. Jürg Grossen, président des Vert’libéraux, y voit la preuve que la transition énergétique est en marche en Suisse, marquant un progrès significatif seulement un an après les craintes de pénurie.
Le SonntagsBlick rapporte que Nicolas Perrin, président du conseil d’administration de RUAG MRO, et son adjoint Heinz Liechti, quitteront tous deux l’entreprise de défense détenue par la Confédération, suite à des informations confirmées par plusieurs sources. Leur départ est attribué à l’incapacité de gérer efficacement divers scandales, notamment celui impliquant les chars Leopard 1. Des critiques spécifiques concernent le rôle de Liechti au sein de RUAG Innovation Organisation (RIO), un département censé stimuler l’innovation mais critiqué pour son coût annuel de 13 millions de francs suisses, perçu comme une dépense excessive sans retour sur investissement tangible.
Par ailleurs, la NZZ am Sonntag souligne une prévision sombre pour le marché immobilier suisse, avec une pénurie de logements et une flambée des prix attendues. Selon des économistes de la Haute école de Lucerne, le potentiel de développement des zones constructibles est bien inférieur aux estimations précédentes. Martin Hofer, architecte et cofondateur de Wüest Partner, critique la rigidité des plans d’aménagement et appelle à une plus grande flexibilité pour construire aux abords des villes. Cependant, l’Office fédéral du développement territorial conteste l’idée que le potentiel constructible ait été surestimé.
Le Matin Dimanche: Après des températures très douces en février en Suisse, le retour du gel menace les arbres déjà en fleurs, avertit Le Matin Dimanche. Dans la plaine du Rhône, la floraison des abricotiers a parfois trois semaines d’avance. “Dans une dizaine de jours, tout sera complètement en fleurs”, indique dans le journal Danilo Christen, responsable du groupe de recherche en arboriculture de l’institut Agroscope à Conthey (VS). “Si on revient ces prochaines semaines à des températures proches de -5 degrés, il va falloir lutter contre ce gel”, met en garde l’expert. “Et avec une fleur qui sera complètement sortie début mars, les températures de -3 ou -4 degrés seront encore assez dangereuses”.
SonntagsBlick: La Suisse doit se préparer à un printemps exceptionnellement chaud, annonce le SonntagsBlick, en se basant sur le dernier bulletin saisonnier de MétéoSuisse. La température moyenne devrait dépasser 10,4 degrés celsius de mars à mai. La moyenne pluriannuelle se situe en dessous de 10 degrés pour cette période. L’Office fédéral de météorologie et de climatologie prévoit une température moyenne de plus de 11 degrés pour la Suisse romande et même 12,8 au Tessin. Stephan Bader, climatologue chez MétéoSuisse met cependant en garde: “Contrairement aux prévisions météorologiques, les prévisions à long terme sont, par nature, entachées d’une grande incertitude”.
NZZ am Sonntag: Le nombre d’hommes victimes de violences domestiques augmente en Suisse, écrit la NZZ am Sonntag. Alors que la Confédération en avait recensé 2300 en 2009, ils sont désormais 3400, représentant 30% du total des victimes des cas de violences domestiques. Lors de la dernière année de référence, en 2022, il y a eu presque autant de tentatives d’homicide liées à l’environnement domestique sur des hommes que sur des femmes. Les polices ont enregistré à la même date 41 lésions corporelles graves sur des hommes et 79 sur des femmes. Le phénomène est identique chez les personnes âgées. En 2023, 36% des signalements auprès du bureau indépendant des plaintes pour personnes âgées concernaient des hommes, contre 24% l’année précédente.
Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Une campagne promotionnelle de Proviande induit les consommateurs en erreur avec des affirmations trompeuses, estime la commission suisse pour la loyauté, citée par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. L’interprofession suisse de la filière viande assure dans ses publicités que les animaux de rente sont mieux traités en Suisse qu’à l’étranger et qu'”aucun animal ne doit subir de douleurs, de maux ou de dommages”. En omettant de mentionner l’expression “de façon injustifiée”, qui figure dans la loi, Proviande passe sous silence une partie décisive du texte légal, qui permet, dans certaines situations, d’infliger des douleurs, des souffrances ou des dommages à un animal, par exemple lors de la mise à mort, note la commission.