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Revue de presse : traçage défaillant, pressions sur le Conseil fédéral et harcèlement à la RTS…

Revue de presse : traçage défaillant, pressions sur le Conseil fédéral et harcèlement à la RTS…

Le coronavirus continue de faire les gros titres de la presse dominicale. Au menu: les failles dans le traçage des contacts, les pressions pour moins de restrictions ou le plan de protection mal respecté dans les écoles. La presse revient également sur les cas de harcèlement sexuel à la RTS

Traçage défaillant
Pression pour moins de restrictions
Lenteur du programme d’aides
Vaccination bien avancée dans les EMS
Plan de protection mal respecté dans les écoles
Propriétaires moins compréhensifs lors du deuxième semi-confinement
Lenteur des enquêtes sur les cas de harcèlement sexuel à la RTS
Les suisses rêvent de ville, de propriété et de voiture

La suite…. https://www.lacote.ch/news-1044776

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Revue de presse dimanche 21 avril 2024

Les gros titres des journaux du dimanche portent sur une lettre envoyée par la présidente de la Confédération à son homologue russe, une modification législative inefficace contre les appels indésirables, ainsi que sur les rémunérations des médecins-chefs dans les hôpitaux.

Le SonntagsBlick rapporte que la présidente de la Confédération Viola Amherd a adressé une lettre à Vladimir Poutine suite à sa réélection en mars. Selon un porte-parole du Département fédéral de la défense cité par le journal, cette lettre n’est pas un message de félicitations mais plutôt une invitation au dialogue durant ces temps difficiles. Mme Amherd y exprime la position suisse, soulignant l’importance du respect du droit international, des droits de l’homme et des principes de la charte de l’ONU, essentiels pour la paix et la prospérité. Elle inclut également des condoléances pour les victimes de l’attaque terroriste du 22 mars à Moscou et des récentes inondations en Russie. En outre, le texte mentionne une conférence de paix sur l’Ukraine prévue mi-juin au Bürgenstock, à laquelle la Russie a annoncé qu’elle ne participerait pas.

Selon la SonntagsZeitung, la Suisse est insuffisamment préparée pour se défendre contre des attaques de missiles, de drones ou d’avions de combat, alerte Albert A. Stahel, professeur émérite de stratégies militaires à l’université de Zurich. “Nous ne pourrions pas résister longtemps”, a-t-il déclaré. Cependant, l’acquisition prévue pour 2028 des avions de combat F-35 et du système de défense anti-missile Patriot devrait améliorer les capacités défensives du pays, selon le journal. Toutefois, les systèmes Patriot, bien qu’efficaces contre les missiles à courte portée, ne pourraient protéger qu’une partie du territoire, couvrant 15’000 des 41’000 kilomètres carrés de la Suisse. Le Conseil fédéral, dans un rapport de février, considère qu’une attaque par missiles ou drones est “plutôt probable”, tandis qu’une offensive militaire de grande envergure reste “peu probable”.

Le Matin Dimanche rapporte que malgré la révision de la loi sur les télécommunications début 2021, les appels téléphoniques indésirables et les arnaques persistent en Suisse. La législation révisée interdit les appels de démarchage non sollicités sauf si le nom de la personne est listé dans l’annuaire téléphonique sans astérisque préalable. Toutefois, les arnaqueurs utilisent désormais des numéros générés par ordinateur avec des indicatifs cantonaux typiques comme 021, 022, 026, ou 027. Ces numéros comportent une séquence fixe de trois chiffres (589), suivie de quatre chiffres générés aléatoirement, rendant ainsi le blocage de ces appels particulièrement complexe.

La SonntagsZeitung souligne que les salaires élevés des médecins-chefs exercent une pression sur les budgets des hôpitaux suisses et contribuent à l’augmentation des primes d’assurance maladie. En particulier dans le canton de Berne, où les hôpitaux ayant signé un contrat de prestations avec le canton sont tenus de divulguer les rémunérations des médecins-chefs, les chiffres de 2022 montrent que six médecins-chefs gagnaient entre 600’000 et 700’000 francs suisses, deux dépassaient les 700’000 francs, et au moins un avait un salaire supérieur à un million de francs suisses. Au niveau national, la masse salariale des médecins hospitaliers atteint 4,3 milliards de francs suisses, sans compter les honoraires des médecins agréés. Heinz Locher, économiste spécialisé dans la santé, confirme que plusieurs médecins-chefs perçoivent des revenus dépassant le million de francs suisses. Toutefois, certains hôpitaux imposent un plafonnement des salaires pour les médecins-chefs.

Selon la SonntagsZeitung, la FINMA, l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers, n’a pas pleinement utilisé toutes les ressources disponibles lors de son intervention dans la crise des liquidités de Credit Suisse. Cela contredit les affirmations de Marlene Amstad, la présidente de la FINMA, qui avait déclaré avoir utilisé toutes les compétences légales de l’autorité. Cette révélation provient du rapport “too big to fail” de 339 pages publié récemment par le Conseil fédéral. La crise a finalement mené à une fusion forcée entre Credit Suisse et sa rivale UBS. Face à cette situation, le Conseil fédéral propose de renforcer les instruments d’intervention pour les banques d’importance systémique en Suisse et souhaite élargir les compétences de la FINMA pour mieux gérer de futures crises.

Le Matin Dimanche rapporte que la région de Réclère, dans le Jura, est devenue le site le plus sismiquement actif de Suisse. Selon Philippe Roth, du Service sismologique suisse à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), environ un millier de tremblements de terre ont été enregistrés dans cette zone depuis plus de trois ans. Roth explique que ce phénomène est qualifié d’essaim de tremblements de terre, une situation qui pourrait persister pendant une dizaine d’années. Face à cette activité accrue, trois nouvelles stations d’observation ont été installées près des épicentres pour une surveillance approfondie. Les analyses de ces données ont permis d’identifier deux failles spécifiques dans la région : la première est responsable des séismes les plus puissants tandis que la seconde, bien que plus active, produit des secousses de moindre intensité.

Dans un article de la NZZ am Sonntag, Matthias Beckmann, chimiste cantonal des Grisons, remet en question la désignation de l’eau de source conditionnée dans des bouteilles en PET comme étant de l’eau minérale. Il explique que le plastique PET peut altérer le goût de l’eau, bien que cette modification soit légale. Beckmann, qui supervise notamment les contrôles des sources d’eau de Valser et d’Elmer, souligne que bien que le changement de goût dans les bouteilles en plastique soit désagréable, il reste dans les limites de la loi. L’association suisse des sources d’eaux minérales et des producteurs de “soft drinks” (SMS) reconnaît également que de petites quantités de produits chimiques peuvent contaminer l’eau suite à un stockage inadéquat, mais assure que ces quantités sont si minimes qu’elles n’ont pas d’impact significatif sur la qualité ou la sécurité de l’eau.

Selon un article de la NZZ am Sonntag, Yves Bennaïm, fondateur du groupe de réflexion 2B4CH dédié aux monnaies numériques et à la blockchain, envisage de lancer une initiative populaire pour que le bitcoin soit intégré aux réserves monétaires de la Banque nationale suisse (BNS). Bennaïm a expliqué que le texte de l’initiative ne spécifie pas la proportion de bitcoin qui devrait être incluse dans les réserves, son objectif principal étant de stimuler un débat sur le sujet. Le comité d’initiative est actuellement en formation et les documents nécessaires pour soumettre la proposition sont en cours de préparation. Cette initiative intervient malgré les réticences exprimées par le président de la BNS, Thomas Jordan, qui avait déclaré il y a deux ans que le bitcoin ne répondait pas aux critères requis pour constituer une réserve monétaire.

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Revue de presse dimanche 14 avril 2024

Les bonus que les ex-dirigeants de Credit Suisse pourront garder, faute de fondement juridique pour les récupérer, les ennuis judiciaires du directeur du Bürgenstock et les moteurs dépassés des F-35 sont au cœur des unes des journaux du dimanche.

SONNTAGSZEITUNG : Le directeur du complexe hôtelier du Bürgenstock (NW), où est prévue une conférence sur la paix en Ukraine en juin, est actuellement en détention. Le cheikh Nawaf bin Jassim bin Jabor Al-Thani a été condamné en début d’année à six ans de prison et à une amende de 207 millions de francs suisses, selon la SonntagsZeitung. Ce membre éminent de la famille régnante du Qatar et frère de l’ex-Premier ministre, est accusé de détournement de fonds publics. Jusqu’à son arrestation, le cheikh présidait Katara Hospitality, société propriétaire du Bürgenstock ainsi que de l’hôtel Schweizerhof à Berne et du Royal Savoy à Lausanne. Chris Franzen, le nouveau directeur suisse du Bürgenstock, n’a pas souhaité commenter la situation.

SONNTAGSZEITUNG : Les anciens dirigeants de Credit Suisse sont autorisés à conserver leurs bonus. Selon un avis juridique commandé par Credit Suisse, il n’est pas possible de demander la restitution de ces montants au vu de la situation juridique actuelle et de la complexité des contrats, rapporte la SonntagsZeitung. En conséquence, le Conseil fédéral a décidé de ne pas engager de mesures juridiques, a précisé un porte-parole du département des finances. Le gouvernement envisage actuellement les possibilités de retirer rétroactivement les bonus aux dirigeants de banques à l’avenir.

LE MATIN DIMANCHE : Les pluies intenses ont provoqué en 2023 un nombre d’éboulements et de glissements de terrain équivalent à ce que les scientifiques prévoyaient pour 2050. Selon le recensement annuel de la Plateforme nationale “dangers naturels” (Planat), cité par Le Matin Dimanche, l’année dernière a enregistré 54 incidents affectant des infrastructures ou des individus. Les spécialistes observent empiriquement une augmentation de ces phénomènes, en corrélation avec les fortes précipitations et le réchauffement climatique. Le Valais a connu l’un des hivers les plus pluvieux de son histoire, une situation jugée “exceptionnelle” qui n’était attendue que pour les années 2050, explique Olivier Diding, météorologue chez MétéoSuisse.

NZZ AM SONNTAG : Selon la NZZ am Sonntag, la majorité des nouveaux avions de combat F-35 destinés aux Forces aériennes suisses seront équipés de moteurs désormais considérés comme obsolètes. Ces avions nécessiteront un rééquipement avec de nouveaux moteurs qui sont encore en développement et dont la disponibilité n’est prévue qu’à partir de 2029 au plus tôt. La livraison de ces jets est programmée entre 2027 et 2030, ce qui signifie qu’ils arriveront avec les anciens moteurs. Étant donné que la mise à niveau vers le nouveau moteur n’est pas encore développée, il reste incertain quand exactement les avions suisses seront équipés de la meilleure turbine disponible.

SONNTAGSBLICK : Le Département de la défense suisse envisage de faciliter le transit des forces armées étrangères à travers le territoire national, une pratique jusqu’alors non adoptée, comme l’indique le SonntagsBlick. Le journal a eu accès à un projet du département qui suggère que la Suisse pourrait tirer parti de l’initiative Pesco pour simplifier la collaboration avec les pays voisins. Ce lundi, des véhicules militaires de l’armée française traverseront la Suisse pour se rendre en Bosnie-Herzégovine. Ce transit est rendu possible grâce à l’engagement de la Suisse dans les efforts de promotion de la paix dans les Balkans.

SONNTAGSBLICK : Selon le SonntagsBlick, un tiers des crédits Covid accordés au secteur de la restauration a déjà été remboursé. Durant la pandémie, c’est à ce secteur que le plus grand nombre de crédits a été attribué, avec un total de 14’600 prêts. Le secteur du bâtiment suit, avec 13’100 crédits octroyés, et a remboursé 40% de ces prêts. Quant au secteur de la santé, il a remboursé les deux tiers des crédits qui lui ont été accordés.

SONNTAGSZEITUNG : Avant que l’Égyptien Samih Sawiris ne prenne les rênes, un autre investisseur avait des vues sur la presqu’île d’Isleten (UR). Christoph Schoop, un investisseur immobilier de l’Argovie, avait soumis une offre qui respectait la protection de la nature et du patrimoine. À cette époque, il ne restait plus qu’à signer le contrat, rapporte la SonntagsZeitung. Toutefois, Samih Sawiris a remporté le marché avec une offre supérieure, présentant un projet controversé. Il aurait proposé dix millions de francs suisses, surpassant les huit millions offerts par Christoph Schoop.

SONNTAGSBLICK : Les activistes pour le climat ont prévu une série de protestations politiques en réponse à une décision récente de la Cour européenne des droits de l’homme, révèle le SonntagsBlick. Ces manifestations visent à « attirer l’attention sur l’urgence de la situation climatique et la nécessité d’agir immédiatement », selon une lettre du groupe “Drop Fossil Subsidies” envoyée au Conseil fédéral, à laquelle le journal a eu accès. Le groupe demande notamment la suppression des avantages fiscaux accordés aux compagnies aériennes. Toutefois, il n’a pas détaillé les actions spécifiques qu’il envisage de mener.

NZZ AM SONNTAG : Plusieurs familles d’enfants autistes ont exprimé de vives critiques à l’égard des services psychiatriques d’Argovie (PDAG), dénonçant une utilisation excessive de médicaments, un manque d’activités et une pression à la soumission, rapporte la NZZ am Sonntag. Un incident particulièrement grave est mentionné où un soignant aurait demandé à un jeune de 19 ans de lui envoyer des photos de son pénis, d’après un jugement de la Cour suprême d’Argovie. L’affaire a été portée devant le Tribunal fédéral. Par ailleurs, le parquet général mène une procédure pénale concernant le décès d’un jeune de 18 ans après des semaines d’isolement. Un médecin et un infirmier sont actuellement visés par l’enquête. Deux procédures de surveillance sont également en cours contre le PDAG.

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Revue de presse dimanche 7 avril 2024

Les gros titres des journaux du dimanche traitent de divers sujets : l’usage de médicaments dans les établissements médico-sociaux (EMS), la demande de la France pour que la Suisse contribue financièrement à ses centrales nucléaires, et la décision de la Suisse de ne pas rejoindre le groupe de travail du G7 axé sur les oligarques russes.

Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung ont mis en lumière, à travers des données de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la pratique extensive de la polymédication au sein des établissements médico-sociaux (EMS) en Suisse. Il ressort que, en moyenne, 43% des résidents de ces établissements sont traités avec neuf principes actifs ou plus, ce qui concerne environ 50’000 individus. L’étude révèle également de significatives disparités cantonales. En 2021, dans des cantons comme le Tessin, Fribourg ou Bâle-Ville, presque la moitié des résidents étaient concernés par la prise de neuf médicaments ou davantage. À l’inverse, dans les cantons de Glaris ou de Vaud, le pourcentage se rapprochait plutôt de 35%. Les variations sont encore plus prononcées au niveau des établissements individuels, avec des taux allant d’un minimum de 12% à un maximum frôlant les 75%.

Selon un article de la NZZ am Sonntag, le président français Emmanuel Macron propose que la Suisse contribue financièrement aux nouveaux projets de centrales nucléaires en France. “La France considère qu’il serait juste que les nations réfractaires à l’installation de nouvelles centrales nucléaires sur leur territoire, mais qui sont néanmoins disposées à importer de l’électricité nucléaire française, participent au financement des futures installations nucléaires prévues en France”, a-t-il été souligné lors d’une réunion avec des journalistes européens et le ministère français des affaires étrangères à Paris, fin mars, d’après le quotidien suisse alémanique. Cette remarque visait spécifiquement la Suisse, précise la NZZ am Sonntag. La France projette la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires d’ici à 2050 et envisage l’ajout potentiel de huit autres.

La NZZ am Sonntag révèle que le Département fédéral de l’économie (DEFR), dirigé par le conseiller fédéral de l’UDC Guy Parmelin, a émis une mise en garde explicite contre l’intégration de la Suisse dans le groupe de travail du G7 dédié à la traque des actifs dissimulés des oligarques russes. Cette information provient d’une lettre confidentielle adressée par Nathalie Goumaz, la secrétaire générale du département, à la commission de politique extérieure du Conseil national. La lettre met en avant que si la Suisse rejoignait ce groupe, l’acte pourrait être perçu, tant par les membres du groupe que par d’autres pays, comme un alignement de la Suisse avec une “coalition des volontés de l’Occident” en cette ère de polarisation géopolitique. Cette démarche, souligne la secrétaire générale, marquerait une rupture avec la tradition de neutralité de la Suisse et pourrait nuire à sa réputation en tant que médiatrice internationale.

Le SonntagsBlick rapporte qu’un groupe représentatif de la communauté érythréenne a adressé une lettre au ministre fédéral de la police, Beat Jans, deux semaines avant l’éclatement des premiers affrontements entre Érythréens, pour l’alerter sur les tensions croissantes au sein de leur diaspora. Datée du 16 mars, cette correspondance précédait de deux semaines une confrontation violente survenue parmi des Érythréens lors d’un événement organisé par des soutiens du gouvernement érythréen à Gerlafingen, dans le canton de Soleure. Dans leur lettre, les membres de la diaspora expriment leur inquiétude face à l’espionnage, la pression et les provocations engendrées par la propagande des partisans du régime. Le dossier a été relayé au Secrétariat d’État aux migrations (SEM), désormais en charge de la réponse, selon les dires d’un porte-parole au journal.

Le SonntagsBlick rapporte une atmosphère particulièrement tendue au sein de la Direction du développement et de la coopération (DDC). La source de ce malaise serait le comportement d’Ignazio Cassis, à la tête du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Le journal mentionne que le conseiller fédéral du Parti libéral-radical (PLR) aurait omis d’offrir ses condoléances à un employé local de la DDC dont la femme et les deux fils ont été tués lors d’un bombardement de l’armée israélienne sur leur domicile à Khan Younès, le 15 octobre. Face à l’insistance du personnel de la DDC, le ministre des affaires étrangères a finalement réagi.

La SonntagsZeitung rapporte que, l’année dernière, les dirigeants des principales entreprises suisses cotées en bourse se sont octroyé des augmentations de salaire de 37% par rapport à 2013, représentant un total de 50 millions de francs suisses. Cela met en lumière l’efficacité déclinante de l’initiative contre les rémunérations abusives, adoptée en 2013. “Après le référendum, une certaine modération avait été observée. Or, onze ans plus tard, cette période semble révolue”, indique Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos, dans les colonnes du journal. Thierry Burkart, président du Parti libéral-radical (PLR), critique vivement la situation : “Il est évident que l’initiative Minder n’a engendré qu’une surcroît de bureaucratie. Les dirigeants avares minent les fondements de notre système économique libéral.”

La NZZ am Sonntag souligne les conséquences de l’augmentation significative des paiements par carte ou téléphone aux dépens de l’argent liquide en Suisse, notamment sur les pourboires. À la différence des pourboires en espèces, ceux effectués électroniquement doivent être dûment enregistrés dans les comptabilités des entreprises. Certains établissements restauration incluent désormais ces pourboires dans les salaires déclarés de leurs employés. Selon Manuel Wiesner, qui dirige des restaurants familiaux et cité par le journal, cette pratique offre aux employés des avantages tels qu’une meilleure pension de retraite, ainsi qu’une couverture plus complète en cas de chômage, de maladie et d’accident, et appelle à un changement de mentalité. Cependant, le personnel tend souvent à résister à cette déclaration, craignant que les impôts et cotisations sociales ne réduisent leur revenu net. GastroSuisse, l’association de l’industrie hôtelière et de la restauration, n’est également pas en faveur d’une modification de cette pratique.

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Revue de presse dimanche 31 mars 2024

Le projet de marina de l’investisseur égyptien dans le canton d’Uri, qui semble compromis et pourrait ne jamais se concrétiser, fait la une des journaux dominicaux. Swisscom est contraint de détruire 3200 kilomètres supplémentaires de rues pour déployer sa fibre optique, suite à des désaccords avec la Comco et les interventions des cantons, et la mobilisation de ces derniers pour défendre leurs salaires minimaux est également à l’ordre du jour.

La SonntagsZeitung rapporte que Swisscom prévoit de détruire 3200 kilomètres supplémentaires de rues pour l’installation de la fibre optique, en raison d’un différend. Face aux exigences de la Commission fédérale de la concurrence (Comco) pour que chaque foyer suisse bénéficie d’une connexion individuelle à la fibre optique, plutôt qu’une couverture par quartier, afin de prévenir une concurrence déloyale, l’opérateur téléphonique a ajusté ses plans avant même une décision définitive. Cela pourrait engendrer des coûts additionnels de deux milliards de francs suisses, bien que Swisscom ne perçoive pas de bénéfice supplémentaire pour les consommateurs. Le conflit entre Swisscom et la Comco pourrait se prolonger pendant des années, d’après le journal

Le Matin Dimanche souligne que les cantons résistent collectivement à une initiative du Parlement visant à prioriser les conventions collectives sur les salaires minimaux établis dans certains cantons. Les conférences cantonales des ministres de l’économie et les directeurs cantonaux des affaires sociales critiquent vivement ce projet de loi, en consultation jusqu’à ce lundi, comme une intrusion marquée dans l’autonomie cantonale et un désaveu des décisions populaires. Le gouvernement a d’ores et déjà exhorté le Parlement à abandonner cette réforme, la jugeant contraire à plusieurs principes clés du système juridique suisse.

Selon la SonntagsZeitung, le projet de marina à Isleten (UR) proposé par l’investisseur égyptien Samih Sawiris se heurte à des obstacles insurmontables liés à la protection environnementale et patrimoniale. Le site envisagé pour le projet se trouve dans une zone protégée, où la réglementation est si stricte qu’il semble improbable que le projet puisse être concrétisé. Des interventions dans ces zones ne sont permises que si elles servent des intérêts d’une importance nationale comparable. Ni Samih Sawiris ni le gouvernement du canton d’Uri, qui appuie le projet, n’ont réalisé d’étude préliminaire sur la conformité du projet aux lois environnementales et de construction. D’après deux juristes consultés par le journal, il est peu probable que le projet de Sawiris aboutisse.

Le SonntagsBlick révèle que Sarah Regez, responsable de la stratégie des Jeunes UDC, a assisté à une réunion secrète avec Martin Sellner, figure de l’extrême droite autrichienne, en mai 2023. La réunion, qui s’est déroulée en petit groupe, comptait principalement des membres du groupe d’extrême droite Junge Tat. Peu avant cet événement, l’UDC de Bâle-Campagne avait inscrit Sarah Regez en position éligible sur leur liste pour les élections au Conseil national. Dans l’hypothèse où les deux élus actuels se retireraient, la candidate de Bâle-Campagne serait en position de les remplacer. Elle n’a pas donné suite aux sollicitations répétées de la rédaction pour un commentaire.

Le SonntagsBlick rapporte qu’un concours pour la création d’un mémorial de l’Holocauste en Suisse sera lancé d’ici fin d’année. Un comité de pilotage, dont la composition inclura deux représentants de la Confédération, deux de la ville de Berne, et deux membres de la société civile, aura pour mission de préciser les grandes lignes du projet dans les mois à venir, selon une déclaration d’une porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Ce mémorial vise à constituer un hommage contre le génocide, l’antisémitisme, et le racisme, tout en promouvant les valeurs de la démocratie et de l’État de droit. Il est également envisagé que le mémorial s’accompagne d’un volet éducatif, notamment à destination des groupes scolaires.

La SonntagsZeitung rapporte que le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a alloué un budget de huit millions de francs suisses pour recruter des avocats externes sur les huit prochaines années. Cette enveloppe budgétaire est destinée à fournir un soutien juridique pour les acquisitions en cours, selon les précisions d’une porte-parole du DDPS. Ce montant n’est pas destiné à être intégralement dépensé. Pour contexte, l’administration fédérale a consacré 699 millions de francs suisses en services et conseils externes l’an dernier. La porte-parole du DDPS souligne l’importance d’avoir accès rapidement à l’expertise d’avocats spécialisés offrant une perspective externe et indépendante pour les grands projets. Un appel d’offres public a été lancé pour ce mandat, et plusieurs cabinets d’avocats renommés ont été sélectionnés.

La NZZ am Sonntag met en avant une étude de Wüest und Partner qui révèle que le coût de la vie est plus attractif dans les communes suisses de taille moyenne. Ces localités se distinguent non seulement par des loyers et des prix d’achat immobiliers plus abordables, mais aussi par des avantages fiscaux, des primes d’assurance maladie réduites et des infrastructures locales de qualité. Les communes les plus avantageuses se situent principalement dans l’agglomération ou sur le Plateau, le long de l’axe autoroutier A1, de Fribourg jusqu’à la Suisse orientale. Ried bei Kerzers (FR), en Suisse alémanique, occupe la première place du classement. L’étude a également considéré la facilité d’accès comme un critère important. Les communes éloignées, situées dans les cantons des Grisons, du Valais et du Tessin, se classent en revanche parmi les moins favorables.

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Revue de presse dimanche 24 mars 2024

Le financement de la 13ème allocation AVS, l’effort du DDPS pour atténuer l’interdiction du Hamas, ainsi que l’augmentation significative des vols charters pour les demandeurs d’asile sont les sujets phares de la presse du week-end.

Le Matin Dimanche rapporte que le Centre est en faveur d’une taxe sur les transactions financières pour financer la 13ème rente AVS, d’après les déclarations de son président Gerhard Pfister. Il précise que la taxe proposée par le parti conservateur sera “plus spécifique” que le droit de timbre actuel et “minime”. “Elle s’appliquera aux entreprises réalisant un grand volume de transactions financières”, ajoute-t-il. M. Pfister se montre aussi ouvert à l’idée d’augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou les cotisations sociales. Il prévient que le financement de la 13ème rente AVS ne sera pas sans sacrifices, surtout qu’il est nécessaire d’octroyer également une 13ème rente aux bénéficiaires de l’assurance-invalidité (AI), faute de quoi cela constituerait une forme de discrimination.

NZZ am Sonntag rapporte que le Département fédéral de la défense (DDPS), sous la direction de la présidente de la Confédération Viola Amherd, a activement et avec succès œuvré pour assouplir l’interdiction visant le mouvement islamiste armé palestinien Hamas en Suisse, selon des documents inédits consultés par le journal. Initialement, la proposition envisageait d’interdire non seulement le Hamas mais également “les organisations et les groupes dont la direction, les objectifs et les moyens d’action sont identiques à ceux du Hamas”. Le DDPS a contesté cette proposition lors de la phase de consultation interministérielle. Il a argumenté que cela positionnerait la Suisse de manière “clairement favorable à Israël et hostile à l’Iran”. Finalement, la loi a été modifiée pour permettre au Conseil fédéral de décider de l’interdiction ou non des organisations alignées sur les objectifs du Hamas.

SonntagsZeitung rapporte que le nombre de demandeurs d’asile déboutés expulsés par vols spéciaux a presque triplé en Suisse l’année dernière. Selon le Secrétariat d’État aux migrations (SEM), cité par le journal, un total de 49 vols spéciaux ont été organisés pour renvoyer 339 demandeurs d’asile déboutés. En 2022, 28 vols spéciaux avaient été réalisés pour 124 personnes. Les demandeurs d’asile qui reçoivent une décision négative sont encouragés à quitter volontairement la Suisse, une aide au retour d’au moins 1000 francs suisses étant proposée. Si ils refusent de partir volontairement et ne souhaitent pas quitter le pays via un vol commercial, un vol spécial est alors envisagé comme dernière option.

NZZ am Sonntag rapporte que trois ans et demi après le vote de l’initiative sur les soins infirmiers, face à une pénurie sans précédent de personnel qualifié dans le domaine, le Conseil fédéral est sur le point de prendre une mesure controversée pour l’application de cette initiative. Selon une source proche du dossier, “il semble probable que le Conseil fédéral fixe dans la nouvelle loi une plage horaire dans laquelle le temps de travail hebdomadaire devra s’inscrire”. En pratique, cela pourrait impliquer que les infirmières travaillent désormais 38 heures par semaine tout en étant rémunérées pour 40 heures.

Selon NZZ am Sonntag, plus de deux millions de francs suisses ont été alloués à des consultants externes en gestion des ressources humaines pour aider à résoudre la crise interne qui touche le Service de renseignement de la Confédération (SRC). La majorité des fonds a été versée à dot consulting AG, une société de conseil en ressources humaines basée à Olten (SO). Cette entreprise collabore discrètement avec le SRC depuis 2020 et avait déjà reçu un contrat d’une valeur d’un quart de million de francs suisses l’année passée. Récemment, le Département fédéral de la défense (DDPS) lui a octroyé un nouveau contrat avec un budget maximal de 1,7 million de francs suisses. Le Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP) a aussi été sollicité pour offrir des formations sur la diversité et l’inclusion aux employés du SRC.

SonntagsZeitung rapporte que, malgré l’abattage de 27 loups dans le canton du Valais dans le but de décimer des meutes entières, il semblerait que cet objectif n’ait pas été pleinement atteint. Des observations récentes indiquent la présence continue de loups, y compris de mâles dominants adultes, dans les territoires des meutes d’Augstbord et d’Hérens, avec la possibilité de la naissance de nouveaux jeunes au printemps. “Les données montrent qu’aucune meute n’a été complètement éradiquée en Valais”, explique David Gerke du Groupe Loup Suisse, soulignant ainsi l’extraordinaire capacité d’adaptation de cet animal.

SonntagsBlick rapporte que la police des transports des Chemins de fer fédéraux (CFF) pourrait être équipée de caméras corporelles avant la fin juin, selon une communication interne du commandant du corps, Michael Perler. Cependant, le porte-parole des CFF, Reto Schärli, ne confirme pas de date spécifique pour le déploiement de ces dispositifs. Il souligne néanmoins leur importance dans le cadre de la stratégie de sécurité des CFF. “Les caméras corporelles pourraient jouer un rôle dans la désescalade des situations conflictuelles et améliorer la sécurité dans les transports publics”, précise-t-il.

Le Matin Dimanche rapporte que le congé sabbatique professionnel gagne en popularité en Suisse, selon Gudrun Sander, professeure de gestion à l’Université de Saint-Gall. “Un nombre croissant d’entreprises permettent à leurs employés de bénéficier d’une telle interruption après plusieurs années de service”, explique l’experte en travail flexible, tout en notant que cette pratique est surtout répandue dans le secteur des services. “Ces dispositions ne sont généralement pas offertes dans le secteur de la production.” Marc Benninger, rédacteur en chef du magazine HR Today, attribue cette tendance à un désintérêt croissant pour les carrières traditionnelles en entreprise. “La priorité est davantage mise sur l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, incitant ainsi les entreprises à rendre le travail plus attrayant.”

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