vaud
Cols du Jura vaudois : les Ă©leveurs se mobilisent face aux attaques de loups đșđ

Une forĂȘt de croix pour sensibiliser le public đČâïž
Ce dimanche (21 septembre 2025), les cols du Marchairuz et du Mollendruz ont pris des allures de lieu de mĂ©moire. Une forĂȘt de croix en bois, ornĂ©es de photos de vaches mortes, a accueilli automobilistes, cyclistes et randonneurs.
Quelques mĂštres plus loin, des tracteurs formaient un barrage symbolique, ralentissant le passage. Les agriculteurs, vĂȘtus de gilets jaunes, distribuaient des tracts Ă©voquant « le cauchemar des pĂąturages ».
Selon les Ă©leveurs prĂ©sents, 94 bĂȘtes ont Ă©tĂ© prĂ©datĂ©es depuis le dĂ©but de la saison dâestivage. Pour eux, la situation est devenue intenable.
« On en a ras le bol de retrouver presque chaque jour une bĂȘte morte ou agonisante », expliquent Philippe Bally et Sylvain Pittet, deux Ă©leveurs mobilisĂ©s.
Ces derniers font partie dâun groupe WhatsApp rassemblant 285 membres. Ensemble, ils ont dĂ©cidĂ© de crĂ©er une nouvelle structure : lâAssociation pour la protection des animaux domestiques.
Une action bien accueillie par le public đđŽââïž
La mobilisation a suscitĂ© de nombreuses rĂ©actions. Si certains passants ont simplement poursuivi leur route, beaucoup se sont arrĂȘtĂ©s pour Ă©changer.
⹠Des automobilistes ont exprimé leur soutien, certains offrant des témoignages personnels.
⹠Des cyclistes et motards ont salué le courage des éleveurs.
âą Des promeneurs ont dĂ©couvert une rĂ©alitĂ© quâils ne soupçonnaient pas.
Un jeune couple, venu randonner dans la région, confie :
« On ne se rendait pas compte de leur situation. En recevant le tract et en voyant les photos, on comprend mieux leur détresse. »
Pour dâautres, la rĂ©ponse passe par des solutions Ă©quilibrĂ©es :
« LâĂtat pourrait mieux soutenir les agriculteurs, notamment en finançant des chiens de protection pour les troupeaux », propose un autre automobiliste.
Des voix dissonantes, mais un climat apaisĂ© đïž
Si la majorité des usagers se sont montrés solidaires, certains restent favorables à la protection du loup.
Un couple de randonneurs, croisé sur le sentier, estime que :
« Avant de demander lâĂ©radication du loup, il faudrait dâabord sĂ©curiser les parcelles. De toute façon, il en reviendra toujours. »
Les organisateurs, eux, avaient donnĂ© pour consigne dâĂ©viter les conflits. Lâobjectif nâĂ©tait pas de convaincre Ă tout prix, mais de sensibiliser et dâinformer.
« Ce que nous voulons, câest sensibiliser, pas embĂȘter », rĂ©sume Sylvain Pittet.
Une lettre ouverte en prĂ©paration đâïž
La mobilisation de ce dimanche nâest quâune Ă©tape. Les fondateurs de la nouvelle association prĂ©voient dâadresser une lettre ouverte au Conseil dâĂtat vaudois.
Leurs revendications sont claires :
âą Ăradication de la meute du Mont-Tendre, jugĂ©e responsable de la majoritĂ© des attaques.
âą RĂ©gulation systĂ©matique des loups qui sâen prennent au bĂ©tail.
⹠Sanctions sévÚres contre ceux qui entravent les tirs autorisés.
Les reprĂ©sentants de lâassociation insistent sur le fait quâils veulent protĂ©ger les animaux dâĂ©levage et Ă©viter la souffrance inutile.
Un loup abattu avant la manifestation đŻđș
Quelques heures avant le début de la manifestation, un nouveau loup a été abattu au Mont-Tendre, selon la RTS.
Il sâagirait dâun mĂąle subadulte, le douziĂšme loup prĂ©levĂ© dans cette meute depuis 2023.
Il reste encore quatre loups visĂ©s par lâautorisation de tir, dont le M-351, considĂ©rĂ© comme le plus problĂ©matique.
Cette élimination a été perçue comme un signal fort pour les éleveurs présents.
« Nous voulons des résultats plus rapides », insistent-ils, estimant que chaque attaque supplémentaire met en péril leur activité.
Les revendications des Ă©leveurs đđą
Durant lâaction de sensibilisation, les membres de lâassociation ont rappelĂ© leurs demandes :
⹠Réguler rapidement les prédateurs responsables des attaques.
âą Renforcer les mesures de protection dans les pĂąturages.
âą Garantir un soutien politique et financier aux agriculteurs.
Une éleveuse de Gimel, visiblement émue, résume la situation :
« Beaucoup de gens ne savent pas ce quâon vit ici. Il faut leur dire quâon nâen peut plus. »
Cohabitation ou confrontation ? âïž
Lâassociation prĂ©cise quâelle nâest pas opposĂ©e Ă la prĂ©sence du loup en Suisse, mais quâelle souhaite pouvoir protĂ©ger ses troupeaux.
Le canton, de son cĂŽtĂ©, rappelle quâil agit dans le cadre strict de la lĂ©gislation fĂ©dĂ©rale et quâil met en place des rĂ©gulations lorsque les conditions sont remplies.
Ce débat met en lumiÚre un équilibre délicat entre biodiversité et agriculture :
âą Les dĂ©fenseurs du loup militent pour sa prĂ©servation, symbole du retour dâune faune sauvage.
⹠Les éleveurs demandent de pouvoir vivre de leur métier sans pertes répétées et sans stress permanent.
Une question qui dĂ©passe le Jura vaudois đ
Les attaques de loups ne concernent pas uniquement le Mont-Tendre. Partout en Suisse et dans dâautres rĂ©gions dâEurope, la cohabitation entre Ă©leveurs et grands prĂ©dateurs fait dĂ©bat.
Ce dossier soulĂšve des interrogations plus larges :
⹠Comment concilier protection de la faune et viabilité économique des exploitations agricoles ?
⹠Faut-il renforcer les mesures de protection (clÎtures, chiens de garde) ou privilégier la régulation par les tirs ?
âą Quelle place accorder aux grands carnivores dans les Alpes et le Jura ?
Un dĂ©bat appelĂ© Ă durer âł
Pour lâheure, les agriculteurs restent mobilisĂ©s et attendent des rĂ©ponses concrĂštes.
Leur nouvelle association entend peser davantage dans les discussions avec les autorités.
Les prochaines semaines pourraient ĂȘtre dĂ©cisives :
âą La lettre ouverte sera transmise au Conseil dâĂtat.
âą De nouvelles actions pourraient ĂȘtre envisagĂ©es si aucune solution nâest trouvĂ©e.
âą La question de lâavenir de la meute du Mont-Tendre reste en suspens.
valais
Gens du voyage Ă Saint-Maurice : lâautoroute A9 paralysĂ©e pendant plus de 7 heures

đ§ Gens du voyage Ă Saint-Maurice : lâautoroute A9 paralysĂ©e pendant plus de 7 heures
Ce mardi (15.04.2025), la tranquillitĂ© du Valais a Ă©tĂ© fortement perturbĂ©e : lâautoroute A9, axe majeur du canton, a dĂ» ĂȘtre fermĂ©e durant plus de 7 heures Ă Saint-Maurice. En cause : lâarrivĂ©e soudaine de 44 caravanes de gens du voyage, reprĂ©sentant environ 150 personnes venues de France, souhaitant sâinstaller Ă Gampel⊠sans autorisation.
đ Une tentative dâinstallation illĂ©gale
Les événements ont débuté en fin de matinée lorsque ce convoi impressionnant a tenté de rallier un terrain privé à Gampel, dans le Haut-Valais. ProblÚme :
- La commune avait refusé leur séjour
- Le propriétaire du terrain leur avait signifié son opposition
- Les gens du voyage nâavaient pas effectuĂ© la demande officielle dâentrĂ©e en Valais, comme le prĂ©voit la loi cantonale
Face Ă ces infractions, les polices vaudoise et valaisanne ont tentĂ© dâintercepter le groupe Ă la hauteur de Villeneuve. Mais les caravanes ont continuĂ© leur route, forçant les autoritĂ©s Ă prendre des mesures plus drastiques.
đ Un dĂ©ploiement de force inĂ©dit
đŻ Câest le plan COBRA qui a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ© â une procĂ©dure spĂ©ciale qui mobilise toutes les unitĂ©s du Corps de police cantonal. RĂ©sultat :
- 200 agents sur le terrain
- Autoroute fermée dans les deux sens à Saint-Maurice
- Une situation jamais vue ou presque dans la région
La fermeture de l’autoroute a Ă©tĂ© rendue obligatoire par lâOffice fĂ©dĂ©ral des routes pour Ă©viter tout risque dâaccident, puisque un seul tronçon ne peut ĂȘtre fermĂ© sans l’autre.
đ ConsĂ©quences immĂ©diates sur la circulation
Ce blocage a provoqué un véritable chaos routier dans tout le Valais. Exemple frappant :
â±ïž Il fallait 1h20 pour relier Sion Ă Martigny, un trajet qui prend habituellement moins de 30 minutes.
Les usagers de lâautoroute se sont retrouvĂ©s coincĂ©s pendant des heures, sans information prĂ©cise, tandis que les forces de lâordre tentaient de trouver une solution pacifique avec les reprĂ©sentants des gens du voyage.
đ€ Une issue nĂ©gociĂ©e
Tout au long de la journée, plusieurs discussions ont eu lieu entre les autorités et les représentants du groupe. Les options étaient limitées :
- Aucun stationnement légal disponible dans le Haut-Valais
- Le seul terrain officiel à Martigny était déjà complet
- Le canton interdit formellement le « parking sauvage »
Finalement, aprÚs de longues heures de négociation, les gens du voyage ont accepté de quitter le canton du Valais vers 19h15.
â Retour progressif Ă la normale
Avec leur dĂ©part, le calme est revenu Ă Saint-Maurice, et lâautoroute A9 a pu rouvrir, mettant fin Ă plus de sept heures de perturbations inĂ©dites. Les autoritĂ©s ont saluĂ© la collaboration entre les forces de police, tout en soulignant les limites actuelles en matiĂšre de gestion des aires de stationnement pour les gens du voyage.
đ Ce quâil faut retenir
- đ 44 caravanes ont tentĂ© de sâinstaller sans autorisation Ă Gampel
- đ« Lâautoroute A9 a Ă©tĂ© fermĂ©e pendant plus de 7 heures
- đź 200 policiers mobilisĂ©s dans le cadre du plan COBRA
- đ Le stationnement Ă©tait illĂ©gal, et aucune place nâĂ©tait disponible ailleurs
- đ€ Les nĂ©gociations ont abouti Ă un dĂ©part volontaire vers 19h15
đŹ Un Ă©pisode rĂ©vĂ©lateur dâun enjeu plus large ?
Cet Ă©vĂ©nement soulĂšve de nombreuses questions sur la gestion des dĂ©placements saisonniers des gens du voyage, lâaccĂšs aux aires dâaccueil, et les rĂ©ponses lĂ©gales des cantons suisses face Ă ce type de situation.
đ Entre droit Ă la libre circulation et respect des rĂšglements locaux, lâĂ©quilibre reste fragile. Le canton du Valais, comme dâautres rĂ©gions en Suisse, devra sans doute rĂ©flĂ©chir Ă de nouvelles solutions pour prĂ©venir de telles situations Ă lâavenir.
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suisse
Suisse en alerte : quand les sirÚnes deviennent le bouclier de notre sécurité !

Chaque annĂ©e, la Suisse procĂšde Ă un test national des sirĂšnes dâalerte pour sâassurer de leur bon fonctionnement et rappeler Ă la population les consignes Ă suivre en cas dâurgence. Ce 7 fĂ©vrier, impossible de ne pas les entendre : les sirĂšnes ont retenti dans tout le pays. Cet exercice, bien que prĂ©visible, demeure une mesure essentielle pour garantir lâefficacitĂ© du systĂšme dâalerte. Retour sur cette journĂ©e particuliĂšre et sur lâimportance dâun tel dispositif. đš
Un rĂ©seau dâalerte bien rodĂ©
La Suisse dispose de 5000 sirĂšnes fixes dissĂ©minĂ©es Ă travers le pays. Ces dispositifs couvrent lâensemble du territoire et permettent dâalerter la population en cas de menace imminente. Toutefois, certains endroits ne peuvent pas ĂȘtre couverts par ces installations fixes, notamment :
- đĄ Les zones rurales reculĂ©es, oĂč lâinstallation de sirĂšnes serait peu rentable
- đ§ Les zones en travaux, oĂč certaines sirĂšnes peuvent ĂȘtre temporairement dĂ©sactivĂ©es
- đïž Les rĂ©gions montagneuses, oĂč les obstacles naturels rĂ©duisent la portĂ©e du son
Pour pallier ces limitations, environ 2000 vĂ©hicules Ă©quipĂ©s de sirĂšnes mobiles sont dĂ©ployĂ©s. Ces fourgons, similaires aux cĂ©lĂšbres camions de glace amĂ©ricains (mais bien plus bruyants !), parcourent le pays pour garantir une couverture optimale. đđ
Pourquoi ne pas installer des sirĂšnes fixes partout ?
Une question lĂ©gitime se pose : pourquoi ne pas Ă©quiper lâensemble du territoire avec des sirĂšnes fixes ? La rĂ©ponse rĂ©side dans plusieurs facteurs :
- đ° Le coĂ»t Ă©levĂ© : Installer et entretenir des sirĂšnes fixes reprĂ©sente une dĂ©pense importante, qui doit ĂȘtre justifiĂ©e par leur efficacitĂ©.
- đĄ Le rayon dâaction limitĂ© : Une sirĂšne fixe ne couvre quâune certaine zone, et dans certains cas, cela ne suffirait pas.
- đïž Les dĂ©cisions fĂ©dĂ©rales : La ConfĂ©dĂ©ration est responsable de ces installations et doit prioriser les emplacements stratĂ©giques.
Lâusage combinĂ© de sirĂšnes fixes et mobiles permet ainsi de garantir une alerte efficace tout en optimisant les ressources disponibles. â
Une application pour compléter le dispositif
Outre les sirĂšnes, la Suisse a mis en place une application mobile dĂ©diĂ©e : Alertswiss. đ± Cette application, tĂ©lĂ©chargeable gratuitement, permet de recevoir des notifications en cas dâalerte rĂ©elle. En complĂ©ment des sirĂšnes, elle offre des informations dĂ©taillĂ©es sur la situation en cours et les comportements Ă adopter. En cas dâalarme, chaque citoyen est tenu de :
- đ»đș Ăcouter la radio ou regarder la tĂ©lĂ©vision pour suivre les consignes des autoritĂ©s
- đ”đŽ Informer ses voisins, notamment les personnes ĂągĂ©es ou isolĂ©es
- đđ« Ăviter les appels inutiles, afin de ne pas saturer les rĂ©seaux tĂ©lĂ©phoniques
Pourquoi tester les sirÚnes chaque année ?
Certains pourraient sâinterroger sur la nĂ©cessitĂ© de tester ces sirĂšnes tous les ans. Pourtant, cet exercice est indispensable pour plusieurs raisons :
- â VĂ©rifier leur bon fonctionnement : Un dispositif dâalerte efficace doit ĂȘtre opĂ©rationnel Ă tout moment.
- đšâđ©âđ§âđŠ Habituer la population : En cas dâalerte rĂ©elle, chacun doit savoir comment rĂ©agir sans panique.
- đ§ Sâassurer de la couverture sonore : Tester les sirĂšnes permet dâidentifier dâĂ©ventuelles zones non couvertes et dây remĂ©dier.
Bonne nouvelle, le test de cette annĂ©e a rĂ©vĂ©lĂ© que 99 % des sirĂšnes fonctionnent parfaitement ! đ Un excellent rĂ©sultat qui tĂ©moigne de lâefficacitĂ© du systĂšme mis en place.
Une sécurité renforcée face aux incertitudes
Avec les Ă©vĂ©nements qui secouent le monde, il est rassurant de savoir que la Suisse met un point dâhonneur Ă prĂ©parer ses citoyens aux situations dâurgence. Si personne nâespĂšre jamais entendre ces sirĂšnes en situation rĂ©elle, leur prĂ©sence est un gage de sĂ©curitĂ©.
Lâexercice annuel rappelle que chacun a un rĂŽle Ă jouer en cas dâalerte : rester informĂ©, appliquer les consignes et aider son entourage. GrĂące aux sirĂšnes, aux vĂ©hicules mobiles et Ă lâapplication Alertswiss, le pays dispose dâun systĂšme dâalerte performant et bien coordonnĂ©. â
Alors, la prochaine fois que vous entendrez ces sirĂšnes, pas de panique ! Câest un test, mais un test qui pourrait un jour faire la diffĂ©rence. đđĄ
armeesuisse
La place d’armes de BiĂšre : un site militaire au cĆur de l’histoire et de la nature

Au cĆur du parc naturel du Jura vaudois, la place d’Armes de BiĂšre est un site emblĂ©matique qui a marquĂ© l’histoire militaire suisse. Connue de milliers de recrues et de soldats, cette plaine stratĂ©gique possĂšde plus de 150 ans d’histoire et continue d’Ă©voluer au fil du temps. Retour sur un lieu oĂč l’hĂ©ritage militaire se mĂȘle Ă la modernitĂ© et Ă la prĂ©servation de la nature.
Un site stratégique depuis le XIXe siÚcle
La place d’Armes de BiĂšre doit son emplacement aux autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales qui, dĂšs 1820, ont identifiĂ© cette grande plaine comme un endroit idĂ©al pour les exercices militaires. Ce site est naturellement protĂ©gĂ© sur trois cĂŽtĂ©s, ce qui en fait un lieu stratĂ©gique parfait pour les manĆuvres.
Les premiers exercices militaires ont lieu dĂšs 1800, et c’est en 1867 que les premiers soldats intĂšgrent des baraquements en bois construits pour les accueillir. TrĂšs vite, le site devient un lieu clĂ© pour la formation des recrues suisses. Aujourd’hui, il accueille jusqu’Ă 1 400 recrues et cadres, ce qui en fait la deuxiĂšme plus grande place d’Armes du pays, mais selon certains, aussi la plus belle ! âš
Une organisation architecturale bien pensée
La place d’Armes de BiĂšre se distingue par son amĂ©nagement symĂ©trique, centrĂ© autour de son bĂątiment emblĂ©matique. Avec le temps, elle a connu de nombreuses rĂ©novations pour sâadapter aux besoins des forces armĂ©es suisses.
Toutefois, malgré les modernisations successives, certains bùtiments ne répondent plus aux normes actuelles :
- Normes Minergie pour l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique đ±
- Normes de salubritĂ© pour garantir des conditions de vie optimales đïž
Face Ă ces dĂ©fis, une modernisation s’impose afin de conserver lâimportance du site tout en amĂ©liorant le confort et la durabilitĂ© des infrastructures.
Un impact économique significatif
La prĂ©sence militaire Ă BiĂšre a toujours eu une influence Ă©conomique forte sur la rĂ©gion. Ă lâĂ©poque, le village comptait jusquâĂ 14 restaurants pour accueillir les soldats et leurs familles ! đœïž
Aujourdâhui encore, de nombreux habitants travaillent sur la place d’Armes, que ce soit directement pour l’armĂ©e ou Ă travers des activitĂ©s connexes :
- Entretien des infrastructures đïž
- Services alimentaires et hĂŽteliers đČ
- Transport et logistique đ
En plus des emplois directs, l’activitĂ© militaire stimule l’Ă©conomie locale par des retombĂ©es indirectes, contribuant Ă la vitalitĂ© du village et de ses alentours.
Une cohabitation harmonieuse entre l’armĂ©e et la nature
Si l’on pense souvent Ă l’armĂ©e comme une force qui perturbe son environnement, la place d’Armes de BiĂšre est un exemple d’Ă©quilibre entre activitĂ© militaire et prĂ©servation de la nature. Sur ses 850 hectares, on trouve :
- Des prairies sĂšches dâimportance nationale đŸ
- Une faune riche, incluant plusieurs espĂšces protĂ©gĂ©es đŠ
- Des zones d’Ă©tude pour les scientifiques, qui viennent analyser cet Ă©cosystĂšme particulier đŹ
Paradoxalement, l’impact humain sur ce site est moindre que dans une ville ou sur des terres cultivĂ©es. LâarmĂ©e a mis en place des mesures pour protĂ©ger ces milieux naturels, ce qui fait de la place d’Armes un vĂ©ritable laboratoire Ă©cologique.
Des projets d’avenir pour un site en constante Ă©volution
MalgrĂ© son passĂ© historique et sa structure bien Ă©tablie, la place d’Armes de BiĂšre ne cesse d’Ă©voluer. Des projets sont en cours pour :
- Moderniser les infrastructures tout en respectant les normes Ă©nergĂ©tiques et environnementales â»ïž
- AmĂ©liorer lâaccueil des recrues et des formateurs pour rendre la formation encore plus efficace đ
- Maintenir une cohabitation harmonieuse avec l’environnement, en dĂ©veloppant des initiatives de prĂ©servation đ±
Avec ces projets ambitieux, la place dâArmes de BiĂšre continuera dâĂȘtre un pilier central de la formation militaire suisse, tout en affirmant son rĂŽle dans la protection de la nature et le dynamisme Ă©conomique de la rĂ©gion.
Conclusion : Un site Ă la croisĂ©e de l’histoire, de la modernitĂ© et de l’Ă©cologie
La place d’Armes de BiĂšre est bien plus qu’un simple camp militaire. Elle est un tĂ©moin de lâhistoire suisse, un acteur Ă©conomique clĂ© pour la rĂ©gion et un exemple de cohabitation rĂ©ussie entre lâhomme et la nature. Avec ses projets de modernisation et son engagement pour lâenvironnement, elle se prĂ©pare Ă jouer un rĂŽle encore plus important dans les dĂ©cennies Ă venir.
vaud
Loup : comment coexister avec les activités humaines ?

Le 13 mai 2024, lâĂtat de Vaud et le Parc naturel rĂ©gional du Jura vaudois ont organisĂ© une confĂ©rence-dĂ©bat sur le thĂšme du loup Ă LâIsle.
Plus de 250 personnes ont assistĂ© Ă cet Ă©vĂ©nement, en prĂ©sence de Mme la conseillĂšre dâĂtat ValĂ©rie Dittli, cheffe du DĂ©partement des finances et de lâagriculture (DFA), et de M. le conseiller dâĂtat Vassilis Venizelos, chef du DĂ©partement de la jeunesse, de lâenvironnement et de la sĂ©curitĂ©.
Les discussions ont abordĂ© diverses thĂ©matiques, notamment des informations sur lâespĂšce et son rĂŽle dans lâĂ©cosystĂšme, le cadre lĂ©gal et la politique de rĂ©gulation, la coexistence du loup avec les humains, ainsi que les comportements Ă adopter en cas de rencontre avec ce prĂ©dateur.
Ces sujets ont notamment Ă©tĂ© abordĂ©s lors dâune table-ronde rĂ©unissant :
M. Cédric Fonjallaz, président de la commission technique de VaudRando
M. Fridolin Zimmermann, coordinateur du monitoring des grands carnivores Ă la fondation KORA
Mme Andrea Kupferschmid, collaboratrice scientifique Ă lâInstitut fĂ©dĂ©ral pour lâĂ©tude de la forĂȘt, de la neige et du paysage (WSL)
M. Philippe Christe, professeur associĂ© au dĂ©partement dâĂ©cologie et dâĂ©volution de lâUniversitĂ© de Lausanne (UNIL)
M. Paolo Degiorgi, directeur du Parc Jura vaudois
10.20 â Mot de bienvenue de M. Philippe MĂŒlhauser, municipal de LâIsle et prĂ©sident du Parc Jura vaudoisÂ
12.22 â Intervention de M. Paolo Degiorgi, directeur du Parc Jura vaudoisÂ
21.20 â Intervention de Mme ValĂ©rie Dittli, conseillĂšre dâEtat, cheffe du DĂ©partement des finances et de lâagriculture (DFA)Â
30.00 â Intervention de M. Vassilis Venizelos, conseiller dâEtat, chef du DĂ©partement de la jeunesse, de lâenvironnement et de la sĂ©curitĂ© (DJES)Â
37.00 â Intervention de M. SĂ©bastien Beuchat, directeur des ressources et du patrimoine naturels, Direction gĂ©nĂ©rale de lâenvironnement (DGE)Â
49.00 â questions-rĂ©ponsesÂ
1.10.00 â table rondeÂ
1.50.00 – conclusionÂ
musique
L’actrice et chanteuse suisse romande, La Castou, nous a quittĂ©s Ă l’Ăąge de 75 ans

PersonnalitĂ© emblĂ©matique du théùtre en Suisse romande, La Castou nous a quittĂ©s pour aller «jouer le clown dans l’au-delà ».
Actrice incontournable et adorĂ©e, La Castou a laissĂ© une empreinte indĂ©lĂ©bile sur les planches en Suisse romande et au sein de son village, oĂč elle animait avec passion une compagnie de théùtre amateur. Elle a dĂ©cidĂ© de nous quitter paisiblement, dans l’intimitĂ© de son foyer, ce mercredi.
IcĂŽne du théùtre et de la tĂ©lĂ©vision en Suisse romande, La Castou a dĂ©finitivement tirĂ© sa rĂ©vĂ©rence. Originaire du Jura et rĂ©sidente Ă Denens, cette artiste aux talents multiples de comĂ©dienne, danseuse et chanteuse, cĂ©lĂšbre pour son charisme unique, s’est Ă©teinte Ă son domicile mercredi. Elle avait brillĂ© dans plusieurs sitcoms de la TSR, parmi lesquels «Carnotzet», «Bigoudi», et «Les Pique-Meurons».
L’artiste, ĂągĂ©e de 75 ans, nous a quittĂ©s ce mercredi en dĂ©but d’aprĂšs-midi, dans la sĂ©rĂ©nitĂ© de son domicile. «Le rideau est tombé», a-t-elle partagĂ© sur son compte Facebook. «J’ai Ă©teint les lumiĂšres de cette scĂšne magnifique qu’a Ă©tĂ© ma vie, illuminĂ©e de couleurs, de brillance et d’aventures, mais avant tout, enrichie de rencontres extraordinaires.»
«Je retrouve mes amis»
«à présent, je joue le clown là -haut, retrouvant tous mes amis qui ont déjà pris place sur cette scÚne inédite», partage-t-elle encore. La Castou a choisi Exit Suisse romande, ayant enduré pendant de «longs mois» une «douleur insupportable causée par une maladie incurable», a précisé sa famille dans une déclaration.
NĂ©e en 1948 Ă SaignelĂ©gier, Catherine Burkhardt a entamĂ© sa carriĂšre artistique Ă 18 ans, adoptant le nom de scĂšne «La Castou», une idĂ©e d’un ami inspirĂ© par sa tendance Ă tout bouleverser. RĂ©sumer en quelques mots sa «Vie de patachon», titre de son autobiographie publiĂ©e en 2021, est une tĂąche ardue. Selon ses proches, Ă©voquĂ©s dans une annonce, elle a vĂ©cu «plus d’une millier de vies».
Une vie aux multiples facettes
Sa carriĂšre dĂ©bute avec un apprentissage en photographie, avant de s’orienter vers la danse, se produisant notamment dans des shows tĂ©lĂ©visĂ©s de la TSR aux cĂŽtĂ©s de Claude Nougaro, Serge Gainsbourg, et France Gall. Polyvalente, elle enchaĂźne les apparitions sur scĂšne, alternant entre chant, danse et théùtre.
C’est ainsi qu’elle croise la route de Jacques Brel, ayant mĂȘme l’honneur d’assurer la premiĂšre partie de son spectacle Ă Knokke-le-Zoute. Jusqu’Ă la fin, la scĂšne a Ă©tĂ© son domaine de prĂ©dilection, y compris dans son village de Denens, situĂ© sur les hauteurs de Morges.
Depuis 2013, sous l’impulsion de Philippe Hugli, Ă©lu local, elle dirige Les Hurluberlus, une troupe de théùtre amateur. «Son engagement a Ă©tĂ© extraordinaire», rappelle Marc-Henri Sauty, premier prĂ©sident de la troupe, dans le communiquĂ© de la famille. «Avec son dynamisme, son authenticitĂ©, son franc-parler et ses remontrances lĂ©gendaires, Castou a Ă©tĂ© le pilier, et «sa» troupe, dont elle Ă©tait tant fiĂšre, perdurera et continuera Ă prĂ©senter des spectacles dans la salle du village.»