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Les services secrets suisses recrutent RTS 19h30
Les services secrets suisses recrutent reportage de la RTS dans le 19h30 du 11 juillet 2019 regardez :
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Voici ce que l’armĂ©e suisse va acheter en 2025

Voici ce que l’armĂ©e suisse va acheter en 2025 đšđđȘ
En 2025, l’armĂ©e suisse va profondĂ©ment renouveler son matĂ©riel militaire. Un budget consĂ©quent de 1,7 milliard de francs est allouĂ© Ă cette opĂ©ration ambitieuse. Des nanodrones lĂ©gers aux obusiers ultra-performants, dĂ©couvrons ensemble les Ă©quipements innovants qui renforceront la sĂ©curitĂ© du pays.
Un budget consĂ©quent pour renforcer la sĂ©curitĂ© nationale đ°đĄïž
LâarmĂ©e suisse a dĂ©cidĂ© de consacrer 1,7 milliard de francs Ă son programme dâarmement 2025. Cette somme impressionnante permettra dâacquĂ©rir une large gamme dâĂ©quipements de pointe, tous soigneusement sĂ©lectionnĂ©s pour rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques de dĂ©fense du pays.
Thomas SĂŒssli, une page qui se tourne đŠ
Lors dâune visite dans la zone militaire de Thoune, le chef de l’armĂ©e, Thomas SĂŒssli, a confiĂ© ressentir une certaine « mĂ©lancolie ». En effet, 2025 marque son dernier programme dâarmement avant son dĂ©part en fin dâannĂ©e. Son successeur, encore inconnu, aura la responsabilitĂ© de poursuivre ces importants investissements.
Son ultime message est clair : il faut rĂ©soudre le problĂšme de recrutement et dâapprovisionnement en Ă©quipements et munitions.
Des obusiers blindĂ©s haute technologie đđ„
La piĂšce maĂźtresse de ce programme est sans conteste l’acquisition de 32 obusiers blindĂ©s montĂ©s sur roues, pour un total de 850 millions de francs.
Ces engins impressionnants disposent :
- Dâun canon de 155 mm.
- Dâun rayon dâaction dĂ©passant les 50 km.
- Dâune cadence de tir nettement supĂ©rieure aux modĂšles prĂ©cĂ©dents.
Mais ces obusiers sont-ils vulnĂ©rables aux drones kamikazes, comme observĂ© en Ukraine ? Selon lâarmĂ©e suisse, leur vulnĂ©rabilitĂ© est faible, ces drones Ă©tant surtout dangereux Ă moins de 10 km du front.
Des obus guidĂ©s ultra-prĂ©cis đŻ
En complĂ©ment des obusiers, lâarmĂ©e suisse va sâĂ©quiper dâobus guidĂ©s. Ces derniers peuvent ĂȘtre dirigĂ©s en cours de vol, permettant ainsi une prĂ©cision exceptionnelle : Ă seulement 2 mĂštres prĂšs lorsque la cible est marquĂ©e au laser par un soldat ou un aĂ©ronef.
Cependant, leur coĂ»t Ă©levĂ© (100â000 francs piĂšce) en limitera lâutilisation Ă des missions trĂšs spĂ©cifiques.
Nanodrones de 70 grammes : discrĂ©tion assurĂ©e đ°đž
LâarmĂ©e suisse va Ă©galement renforcer ses capacitĂ©s en matiĂšre de drones avec lâacquisition de nanodrones Black Hornet 4 PRS, pesant seulement 70 grammes chacun.
Ces drones minuscules sont particuliĂšrement efficaces car :
- Ils volent Ă une vitesse de 36 km/h.
- Leur autonomie est dâenviron 30 minutes.
- Ils fonctionnent parfaitement Ă lâintĂ©rieur comme Ă lâextĂ©rieur, jour et nuit, grĂące Ă leur camĂ©ra infrarouge intĂ©grĂ©e.
AprÚs un investissement initial de 5 millions pour tester cette technologie, 30 millions seront débloqués pour équiper les forces militaires.
La task force drones : vers une indĂ©pendance technologique đšđđ€
Une task force drones est également en place, chargée de :
- Développer la production locale de drones performants.
- Réduire la dépendance aux technologies étrangÚres.
- Ăventuellement inclure des drones dâattaque dans lâarsenal suisse.
Cette stratĂ©gie sâinscrit dans une volontĂ© affirmĂ©e dâindĂ©pendance technologique.
Radars passifs mobiles, quasi indĂ©tectables đĄđ
Autre acquisition majeure prévue pour 2025 : une trentaine de radars passifs mobiles pour un montant total de 80 millions de francs.
Ces équipements innovants se distinguent par leur discrétion :
- Ils ne gĂ©nĂšrent aucune Ă©mission Ă©lectromagnĂ©tique directe, les rendant extrĂȘmement difficiles Ă dĂ©tecter.
- Ils utilisent les ondes civiles (réseaux téléphoniques, radio-TV) pour détecter les mouvements aériens.
- Leur portĂ©e atteint jusquâĂ 250 km sur terrain plat, et reste efficace mĂȘme dans les vallĂ©es encaissĂ©es.
- Montés sur des véhicules ou remorques, ils sont faciles à déplacer et à dissimuler.
Une infrastructure numĂ©rique renforcĂ©e et autonome đ»đ
La digitalisation constitue un autre axe essentiel pour lâarmĂ©e suisse. Un troisiĂšme centre de calcul sĂ©curisĂ© va ĂȘtre construit afin de renforcer lâautonomie du rĂ©seau militaire, totalement indĂ©pendant du systĂšme civil.
Parmi les priorités de ce chantier ambitieux :
- Intégration de plusieurs logiciels standardisés pour la gestion des engagements et la conduite des opérations militaires.
- Mise en place dâun cloud indĂ©pendant.
- DĂ©centralisation rĂ©gionale et locale des infrastructures informatiques afin de garantir la continuitĂ© des opĂ©rations en cas de dysfonctionnement dâun centre principal.
Le coĂ»t total des projets informatiques prĂ©vus en 2025 sâĂ©lĂšve Ă plus de 250 millions de francs.
Les dĂ©fis de demain : recrutement et formation đđ„
Au-delĂ des acquisitions matĂ©rielles, l’armĂ©e suisse doit Ă©galement affronter un dĂ©fi majeur : le recrutement et la fidĂ©lisation de ses troupes.
Thomas SĂŒssli souligne que :
- Trop de soldats choisissent encore le service civil plutĂŽt que l’armĂ©e.
- Il est impĂ©ratif d’amĂ©liorer les conditions pour maintenir lâengagement des jeunes militaires.
- Une réflexion sur les besoins en équipements et en munitions doit aussi accompagner ce changement.
Une armĂ©e moderne pour un futur sĂ»r đĄïžđ
Le programme d’armement suisse de 2025 reflĂšte une vision claire : moderniser, sĂ©curiser et autonomiser. Ă travers ces acquisitions ambitieuses, l’armĂ©e suisse cherche Ă se prĂ©parer efficacement aux dĂ©fis futurs, tout en assurant la protection optimale du pays et de sa population.
Investir dans la dĂ©fense, câest avant tout garantir la paix et la sĂ©curitĂ©, aujourdâhui comme demain.
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La place d’armes de BiĂšre : un site militaire au cĆur de l’histoire et de la nature

Au cĆur du parc naturel du Jura vaudois, la place d’Armes de BiĂšre est un site emblĂ©matique qui a marquĂ© l’histoire militaire suisse. Connue de milliers de recrues et de soldats, cette plaine stratĂ©gique possĂšde plus de 150 ans d’histoire et continue d’Ă©voluer au fil du temps. Retour sur un lieu oĂč l’hĂ©ritage militaire se mĂȘle Ă la modernitĂ© et Ă la prĂ©servation de la nature.
Un site stratégique depuis le XIXe siÚcle
La place d’Armes de BiĂšre doit son emplacement aux autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales qui, dĂšs 1820, ont identifiĂ© cette grande plaine comme un endroit idĂ©al pour les exercices militaires. Ce site est naturellement protĂ©gĂ© sur trois cĂŽtĂ©s, ce qui en fait un lieu stratĂ©gique parfait pour les manĆuvres.
Les premiers exercices militaires ont lieu dĂšs 1800, et c’est en 1867 que les premiers soldats intĂšgrent des baraquements en bois construits pour les accueillir. TrĂšs vite, le site devient un lieu clĂ© pour la formation des recrues suisses. Aujourd’hui, il accueille jusqu’Ă 1 400 recrues et cadres, ce qui en fait la deuxiĂšme plus grande place d’Armes du pays, mais selon certains, aussi la plus belle ! âš
Une organisation architecturale bien pensée
La place d’Armes de BiĂšre se distingue par son amĂ©nagement symĂ©trique, centrĂ© autour de son bĂątiment emblĂ©matique. Avec le temps, elle a connu de nombreuses rĂ©novations pour sâadapter aux besoins des forces armĂ©es suisses.
Toutefois, malgré les modernisations successives, certains bùtiments ne répondent plus aux normes actuelles :
- Normes Minergie pour l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique đ±
- Normes de salubritĂ© pour garantir des conditions de vie optimales đïž
Face Ă ces dĂ©fis, une modernisation s’impose afin de conserver lâimportance du site tout en amĂ©liorant le confort et la durabilitĂ© des infrastructures.
Un impact économique significatif
La prĂ©sence militaire Ă BiĂšre a toujours eu une influence Ă©conomique forte sur la rĂ©gion. Ă lâĂ©poque, le village comptait jusquâĂ 14 restaurants pour accueillir les soldats et leurs familles ! đœïž
Aujourdâhui encore, de nombreux habitants travaillent sur la place d’Armes, que ce soit directement pour l’armĂ©e ou Ă travers des activitĂ©s connexes :
- Entretien des infrastructures đïž
- Services alimentaires et hĂŽteliers đČ
- Transport et logistique đ
En plus des emplois directs, l’activitĂ© militaire stimule l’Ă©conomie locale par des retombĂ©es indirectes, contribuant Ă la vitalitĂ© du village et de ses alentours.
Une cohabitation harmonieuse entre l’armĂ©e et la nature
Si l’on pense souvent Ă l’armĂ©e comme une force qui perturbe son environnement, la place d’Armes de BiĂšre est un exemple d’Ă©quilibre entre activitĂ© militaire et prĂ©servation de la nature. Sur ses 850 hectares, on trouve :
- Des prairies sĂšches dâimportance nationale đŸ
- Une faune riche, incluant plusieurs espĂšces protĂ©gĂ©es đŠ
- Des zones d’Ă©tude pour les scientifiques, qui viennent analyser cet Ă©cosystĂšme particulier đŹ
Paradoxalement, l’impact humain sur ce site est moindre que dans une ville ou sur des terres cultivĂ©es. LâarmĂ©e a mis en place des mesures pour protĂ©ger ces milieux naturels, ce qui fait de la place d’Armes un vĂ©ritable laboratoire Ă©cologique.
Des projets d’avenir pour un site en constante Ă©volution
MalgrĂ© son passĂ© historique et sa structure bien Ă©tablie, la place d’Armes de BiĂšre ne cesse d’Ă©voluer. Des projets sont en cours pour :
- Moderniser les infrastructures tout en respectant les normes Ă©nergĂ©tiques et environnementales â»ïž
- AmĂ©liorer lâaccueil des recrues et des formateurs pour rendre la formation encore plus efficace đ
- Maintenir une cohabitation harmonieuse avec l’environnement, en dĂ©veloppant des initiatives de prĂ©servation đ±
Avec ces projets ambitieux, la place dâArmes de BiĂšre continuera dâĂȘtre un pilier central de la formation militaire suisse, tout en affirmant son rĂŽle dans la protection de la nature et le dynamisme Ă©conomique de la rĂ©gion.
Conclusion : Un site Ă la croisĂ©e de l’histoire, de la modernitĂ© et de l’Ă©cologie
La place d’Armes de BiĂšre est bien plus qu’un simple camp militaire. Elle est un tĂ©moin de lâhistoire suisse, un acteur Ă©conomique clĂ© pour la rĂ©gion et un exemple de cohabitation rĂ©ussie entre lâhomme et la nature. Avec ses projets de modernisation et son engagement pour lâenvironnement, elle se prĂ©pare Ă jouer un rĂŽle encore plus important dans les dĂ©cennies Ă venir.
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Lâuniforme 95 : lâarmĂ©e suisse fait des Ă©conomies sur la tenue de sortie des soldats

Lâuniforme 95 : lâarmĂ©e suisse fait des Ă©conomies sur la tenue de sortie des soldats
LâarmĂ©e suisse a rĂ©cemment annoncĂ© une mesure qui fait beaucoup parler dâelle : la rĂ©duction de la distribution de lâuniforme de sortie 95. Cette dĂ©cision, motivĂ©e par des objectifs dâĂ©conomies budgĂ©taires, vise Ă limiter cet Ă©quipement aux seules tĂąches de reprĂ©sentation. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette dĂ©cision, ses consĂ©quences et ses implications.
Une mesure pour Ă©conomiser 55 millions de francs đž đ§ź
Lâuniforme de sortie 95, jusquâĂ prĂ©sent remis Ă toutes les recrues, ne sera dĂ©sormais fourni qu’Ă des fins de reprĂ©sentation officielle. Cette mesure devrait permettre une Ă©conomie de 55 millions de francs d’ici Ă 2035. Actuellement, cette tenue reprĂ©sente un coĂ»t annuel de 5,2 millions de francs pour lâarmĂ©e.
Quelques chiffres-clés sur cette décision :
- Le nombre de soldats Ă©quipĂ©s passera de 20â000 Ă 1â000 par an.
- Le coĂ»t moyen d’un uniforme complet est d’environ 300 francs.
- Les tenues de sortie rendues seront réparées et réutilisées autant que possible.
Avec ces ajustements, l’armĂ©e prĂ©voit de rĂ©affecter les fonds Ă d’autres prioritĂ©s, comme le renforcement de ses capacitĂ©s de dĂ©fense.
De quoi est composĂ© lâuniforme de sortie 95 ? đ đïž
L’uniforme de sortie 95 est un vĂȘtement rĂ©servĂ© aux grandes occasions. Il reflĂšte la sobriĂ©tĂ© et le pragmatisme typiques de lâarmĂ©e suisse. Voici ses diffĂ©rents Ă©lĂ©ments :
- Une veste (ou blazer) gris sombre.
- Un pantalon ou une jupe assortie.
- Deux chemises : une Ă manches longues et une Ă manches courtes.
- Une cravate pour les occasions formelles.
- Une ceinture élastique gris sombre.
- Un manteau de sortie pour les temps froids.
Ă la fin des obligations militaires, les soldats doivent rendre leur uniforme, qui sera ensuite rĂ©parĂ© et stockĂ© pour une future utilisation. Si la tenue ne peut ĂȘtre rĂ©utilisĂ©e, elle est tout simplement liquidĂ©e.
Pourquoi une telle mesure ? đ€ đ§
Lâobjectif principal est clair : optimiser les dĂ©penses. LâarmĂ©e suisse, malgrĂ© un budget augmentĂ© de 530 millions pour atteindre 2,7 milliards de francs en 2024, cherche Ă maĂźtriser ses coĂ»ts.
Les raisons derriÚre cette décision :
- La tenue de sortie est peu utilisée dans le quotidien des soldats.
- Réduire les coûts de production et de stockage.
- Prioriser les dĂ©penses liĂ©es Ă la modernisation de lâĂ©quipement militaire.
En somme, cette dĂ©cision vise Ă recentrer les ressources sur les missions essentielles de lâarmĂ©e.
Une rĂ©organisation des frais de personnel đ đšâđ»
Outre les Ă©conomies sur les tenues, lâarmĂ©e prĂ©voit de rĂ©duire ses frais de personnel de 3% dâici 2030, soit une baisse de 210 millions de francs.
Comment cette réduction sera-t-elle mise en place ?
- Elle reposera principalement sur les départs à la retraite.
- Aucun licenciement nâest prĂ©vu.
- Les postes vacants ne seront pas remplacĂ©s, dans une logique dâoptimisation.
Les fonds ainsi libĂ©rĂ©s seront investis dans le renforcement des capacitĂ©s de dĂ©fense, un enjeu majeur pour lâarmĂ©e suisse.
Les rĂ©ductions dans les forces aĂ©riennes đđ©ïž
Dans le cadre de ces mesures dâĂ©conomie, les dĂ©monstrations aĂ©riennes des Forces aĂ©riennes suisses seront aussi touchĂ©es.
Les ajustements prévus :
- Suspension du F/A-18 Swiss Hornet Solo Display Team dĂšs le 1er janvier 2025.
- ArrĂȘt des Swiss Para Wings.
- Menaces sur la cĂ©lĂšbre Patrouille suisse, dont les activitĂ©s pourraient ĂȘtre suspendues pour des raisons de coĂ»ts.
Ces mesures illustrent une volonté de réduire les dépenses non essentielles tout en maintenant un haut niveau de capacité opérationnelle.
Des opinions partagĂ©es parmi les citoyens đ đŹ
Cette décision suscite des réactions variées. Voici les principales opinions exprimées par le public :
- Certains regrettent cette mesure, estimant que lâuniforme de sortie donne une prestance aux soldats.
- D’autres jugent que cette tenue est inesthĂ©tique et peu utile.
- Une partie de la population reste indiffĂ©rente, considĂ©rant que cette dĂ©cision nâimpacte pas directement leur quotidien.
LâarmĂ©e suisse, pour sa part, insiste sur la nĂ©cessitĂ© de ces mesures pour garantir une gestion responsable des fonds publics.
Conclusion : un choix pragmatique mais dĂ©battu đ đ
Lâabandon de la distribution gĂ©nĂ©ralisĂ©e de lâuniforme de sortie 95 sâinscrit dans une logique dâĂ©conomie budgĂ©taire.
Bien que critiquĂ©e par certains, cette mesure tĂ©moigne de la volontĂ© de lâarmĂ©e suisse de prioriser ses ressources pour des missions stratĂ©giques. Avec dâautres rĂ©formes en cours, comme la rĂ©duction des frais de personnel et des activitĂ©s aĂ©riennes, lâarmĂ©e montre quâelle est prĂȘte Ă faire des choix difficiles pour assurer son avenir.
Les citoyens, eux, continueront dâobserver ces changements avec intĂ©rĂȘt, tout en dĂ©battant de leur pertinence.
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La fin dâune Ăšre : lâarrĂȘt de la radio dâurgence en Suisse

La Suisse s’apprĂȘte Ă tourner une page historique en mettant fin Ă son systĂšme de radio dâurgence. Ce dispositif, qui a Ă©tĂ© un pilier de la sĂ©curitĂ© en cas de crise pendant des dĂ©cennies, sera progressivement remplacĂ© par un systĂšme multicanal plus moderne. Revenons sur les dĂ©tails de ce changement majeur.
La radio dâurgence : un symbole de sĂ©curitĂ© nationale
Durant des dĂ©cennies, la radio d’urgence a Ă©tĂ© un instrument clĂ© pour la Suisse. Conçue pour transmettre des informations vitales Ă la population, mĂȘme en cas de crise majeure, cette radio sâappuyait sur une infrastructure unique :
- Des antennes FM extensibles capables dâatteindre 30 m de hauteur. Ces antennes Ă©taient dĂ©ployĂ©es pour garantir la diffusion d’informations mĂȘme depuis des bunkers.
- Une puissance d’Ă©mission Ă©levĂ©e, soutenue par un systĂšme dâalimentation de secours.
- Une trentaine d’Ă©metteurs spĂ©cialisĂ©s sur les 800 Ă©metteurs FM de la SSR, dĂ©diĂ©s uniquement Ă la radio dâurgence.
Ce dispositif garantissait une transmission rĂ©sistante mĂȘme en cas de destruction des Ă©metteurs principaux. Cependant, avec lâĂ©volution des technologies et des besoins, cette solution est devenue moins pertinente.
Pourquoi ce changement ?
Une utilité en baisse
Selon les autoritĂ©s suisses, le scĂ©nario dâune population enfermĂ©e dans des abris pendant une longue durĂ©e est devenu peu probable. Les nouvelles menaces, telles que les cyberattaques, les pandĂ©mies ou les catastrophes naturelles, exigent des systĂšmes plus flexibles et adaptĂ©s Ă la vie moderne.
Un coût difficile à justifier
Le maintien de la radio d’urgence reprĂ©sente un coĂ»t annuel de 20 millions de francs. De plus, le dĂ©mantĂšlement complet de cette infrastructure est estimĂ© Ă 70 millions de francs. Ces sommes importantes ont poussĂ© les autoritĂ©s Ă chercher des alternatives plus Ă©conomiques.
LâarrĂȘt de la bande FM
Avec la fin de la bande FM en Suisse, la radio dâurgence se retrouve isolĂ©e, car elle repose entiĂšrement sur cette technologie. Ce contexte accĂ©lĂšre la nĂ©cessitĂ© de trouver une solution de remplacement.
Le futur : un systĂšme multicanal
Pour remplacer la radio dâurgence, un systĂšme multicanal est en cours de mise en place. Voici les principaux Ă©lĂ©ments de ce nouveau dispositif :
- Cell Broadcast đą : Cette technologie utilise les rĂ©seaux de tĂ©lĂ©phonie mobile pour envoyer des messages dâalerte directement sur les tĂ©lĂ©phones des citoyens, sans application spĂ©cifique.
- Lâapplication Alert Suisse đ± : DĂ©jĂ en place, elle continuera Ă informer la population via des notifications.
- Les sirĂšnes đ¶ : Un moyen classique mais efficace, qui sera maintenu pour alerter rapidement en cas dâurgence.
Quels sont les avantages de ce nouveau systĂšme ?
Le passage à un systÚme multicanal présente de nombreux avantages :
- Modernité : Les technologies comme le Cell Broadcast sont adaptées aux habitudes actuelles des citoyens, largement équipés de smartphones.
- Flexibilité : Ces solutions permettent une réponse rapide et ciblée selon la nature de la crise.
- Coûts réduits : En utilisant des infrastructures existantes comme les réseaux mobiles, les dépenses seront mieux maßtrisées.
Les critiques et les interrogations
Malgré les avantages évidents, ce changement suscite certaines questions :
- Que se passe-t-il en cas de panne des réseaux mobiles ? Contrairement à la radio FM, les infrastructures de téléphonie mobile sont vulnérables aux cyberattaques ou aux catastrophes naturelles.
- L’accessibilitĂ© pour tous đ€ : Une partie de la population, notamment les personnes ĂągĂ©es ou vivant en zones reculĂ©es, peut ne pas avoir accĂšs Ă un smartphone ou une connexion internet fiable.
Ces points devront ĂȘtre pris en compte pour assurer une transition rĂ©ussie.
Une transition dĂ©cisive dâici 2027
La radio dâurgence devrait cesser dâĂȘtre utilisĂ©e Ă partir de 2027. Dâici lĂ , la Suisse devra finaliser la mise en place du systĂšme multicanal et assurer une communication claire avec la population sur son fonctionnement.
Conclusion : une évolution nécessaire mais symbolique
La fin de la radio d’urgence marque la fin d’une Ăšre dans l’histoire de la protection civile suisse. Si cette transition est dictĂ©e par des impĂ©ratifs technologiques et financiers, elle souligne Ă©galement lâĂ©volution des prioritĂ©s en matiĂšre de gestion des crises. Reste Ă voir si le nouveau systĂšme rĂ©pondra efficacement aux attentes et besoins de la population dans les annĂ©es Ă venir. đ
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Lancement d’une nouvelle procĂ©dure en ligne pour les allocations pour perte de gain

Les personnes engagĂ©es dans l’armĂ©e, la protection civile, le service civil ou participant Ă des cours pour moniteurs Jeunesse et Sport pourront dĂ©sormais demander leurs allocations pour perte de gain (APG) en ligne. Cette procĂ©dure numĂ©rique sera progressivement dĂ©ployĂ©e Ă partir de 2026. Lors de sa sĂ©ance du 20 novembre 2024, le Conseil fĂ©dĂ©ral a approuvĂ© les modifications lĂ©gales nĂ©cessaires et a fixĂ© la date d’entrĂ©e en vigueur au 1er janvier 2025.
Cette nouvelle dĂ©marche vise Ă simplifier les procĂ©dures administratives pour les assurĂ©s et leurs employeurs, en remplaçant les formulaires papier par un processus en ligne plus efficace. Les donnĂ©es nĂ©cessaires au traitement des demandes seront automatiquement extraites d’autres registres, ce qui amĂ©liorera la qualitĂ© des informations. Ce systĂšme permettra non seulement d’accĂ©lĂ©rer le versement des prestations, mais aussi de rĂ©duire les charges administratives pour les employeurs et les caisses de compensation. Le dĂ©ploiement de la procĂ©dure numĂ©rique commencera en 2026, avec des dispositions d’exĂ©cution entrant en vigueur le 1er janvier 2025.