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Comme en 1993 : Marseille veut refaire le coup face au PSG đ”đŽ

Les Classicaux ne se jouent pas, ils se vivent et se conquiÚrent. Chaque duel est une guerre, chaque défaite une cicatrice.
Ă la veille dâun nouveau choc au VĂ©lodrome, lâhistoire se rappelle Ă nous : le 29 mai 1993, Marseille a tout gagné⊠avant de tout perdre.
Ce flashback Ă©claire la portĂ©e Ă©motionnelle dâun rendez-vous devenu rituel national.
đ Cet article est pensĂ© pour fĂȘter le Classico de cette saison : OMâPSG du lundi 22 septembre 2025 au Stade VĂ©lodrome de Marseille. AtmosphĂšre volcanique garantie. đ„
Marseille et Paris, deux mondes qui sâopposent
Marseille, cité rebelle aux ruelles vivantes, aux marchés colorés, à la Méditerranée comme horizon.
LâOM y incarne lâĂąme dâun peuple, la fiertĂ© des quartiers, le cri des tribunes.
Paris, capitale-lumiĂšre, vitrine du prestige et du pouvoir.
Le PSG sâest bĂąti pour incarner cette ambition, pour sâimposer « aux provinces », pour rĂ©gner autant sur lâHexagone que dans lâimaginaire collectif.
- Un choc culturel : Marseille lâinsoumise vs Paris lâimpĂ©riale
- Un choc identitaire : chaque victoire est un marqueur dâhonneur
- Un choc politique : deux visions du centre et de la périphérie
đŹ Â« Ă vaincre sans pĂ©ril, on triomphe sans gloire. » â Corneille
1993 : lâom au sommet de lâeurope
Le 26 mai 1993, Munich devient marseillaise. Basile Boli crucifie le grand Milan AC dâune tĂȘte rageuse.
LâOM offre Ă la France sa premiĂšre Ligue des champions. « Ă jamais les premiers » : quatre mots devenus un mantra gĂ©nĂ©rationnel.
Sur la pelouse, une armada :
- Fabien Barthez impassible
- Marcel Desailly inflexible
- Didier Deschamps capitaine-stratĂšge
- Rudi Völler tueur clinique
- Abedi Pelé élégance pure
- Et bien sûr Basile Boli, héros du peuple
Dans lâombre, Bernard Tapie façonne un empire.
En sept ans, Marseille passe de rĂ©fĂ©rence nationale Ă cador dâEurope. đ
â Munich 93 : un sommet, un mythe, une Ă©toile Ă©ternelle
Paris grandit, la menace mûrit
Au mĂȘme moment, Paris change dâĂ©chelle. Avec Canal+, le PSG devient un projet, une vitrine.
Lâambition est claire : faire tomber Marseille.
La rivalité quitte le seul rectangle vert pour épouser les dimensions sociales :
tifos, tribunes, dĂ©clarations enfiĂ©vrĂ©esâŠ
Chaque mot laisse une cicatrice, chaque match ajoute un chapitre.
29 mai 1993 : vélodrome en éruption
Contexte : 37ᔠjournée. Un nul sacre Marseille. Une défaite relancerait Paris.
Le VĂ©lodrome est une caldera : vague blanche et bleue, bruit de tonnerre, tension Ă©lectrique. âĄ
Paris frappe dâabord : Vincent GuĂ©rin suit bien et ouvre le score (0â1).
Le doute sâinvite dans les tĂȘtes marseillaises⊠mais pas pour longtemps.
Rudi Völler rĂ©pond dâun contrĂŽle-frappe croisĂ©e (1â1).
đ„ Le match tient ses promesses : rude, intense, total.
Basile Boli, tĂȘte de fer et cĆur de feu
Sur une inspiration dâAbedi PelĂ©, centre aĂ©rien qui semble trop long.
Soudain, Basile Boli surgit, lancĂ© Ă pleine vitesse, et catapulte une tĂȘte : lucarne.
đ„ Le VĂ©lodrome explose.
Plus quâun but, un manifeste : puissance + Ă©lĂ©gance, crĂ©ativitĂ© + dĂ©termination.
Dans la foulĂ©e, Boxis crucifie Paris pour le 3â1.
đ Marseille terrasse son rival et coiffe lâHexagone, trois jours aprĂšs lâEurope.
LâapogĂ©e, puis la fissure
Lâivresse sâaccompagne dâune ombre : affaire VA-OM.
Soupçons de corruption autour du match contre Valenciennes.
- Titre 1993 retiré
- Rétrogradation en D2 quelques mois plus tard
- Dix-sept ans de disette derriĂšre
Le 29 mai 1993 devient Ă la fois sommet et fracture.
Ce que 1993 nous apprend encore
Trente ans plus tard, la leçon reste claire :
un club peut toucher les Ă©toiles et vaciller dâun mĂȘme Ă©lan.
Un public peut transfigurer une équipe.
Et les mythes naissent des affrontements.
- La force identitaire du Vélodrome : un 12ᔠhomme tangible
- Lâexigence qui sublime ou consume
- La mĂ©moire qui transmet la flamme đ„
2025 : un nouveau chapitre sâĂ©crit
Nous y sommes : lundi 22 septembre 2025.
OMâPSG revient au VĂ©lodrome.
Les dynamiques évoluent, les effectifs changent, mais la dramaturgie demeure.
đ Ce Classico 2025 est une fĂȘte : honorer lâhistoire sans la figer,
embrasser la rivalitĂ© sans lâavilir, cĂ©lĂ©brer un patrimoine vivant du foot français.
- Pour lâOM : prouver que le VĂ©lodrome reste une forteresse đ°
- Pour le PSG : marquer les esprits dans la course au titre đ
- Pour tous : Ă©crire un chapitre mĂ©morable dâune saga lĂ©gendaire
Pourquoi ce classico reste unique
Comparable aux plus grandes rivalitĂ©s mondiales, OMâPSG garde une signature française.
Il oppose deux visions du football et deux imaginaires urbains.
- Un degrĂ© dâintensitĂ© Ă©motionnelle rare en Europe đ
- Un creuset dâhĂ©ros et dâanti-hĂ©ros đŠžââïž
- Un catalyseur dâidentifications populaires đ
đŹ Â« Le Classico, câest ce moment oĂč la France du football retient son souffle et sâinvente de nouveaux souvenirs. » âš
Héritage, mémoire, transmission
Les enfants de 1993 sont devenus les conteurs de 2025.
Ils reviennent au stade avec leurs propres enfants,
racontant la nuit de Munich et le but de Boli.
Ce match fĂ©dĂšre les mĂ©moires. Et câest peut-ĂȘtre sa plus belle rĂ©ussite.
Verdict : rendez-vous au vélodrome
Quand lâarbitre sifflera, le temps se suspendra.
LâOM, le PSG et toute la France du foot seront rassemblĂ©s dans 105 x 68 mĂštres de pelouse.
Quâimporte le score : chaque Classico réécrit la lĂ©gende.
Les hĂ©ros dâun soir deviendront des noms Ă la tribune.
Les défaites feront grandir les mythes adverses.
đ”đŽ Promesse dâembrasement garantie
bundesliga
Avant Bayern â Werder Ă lâAllianz Arena : Kane en leader, Kimmich en boussole

Une salle clairsemée mais attentive
Ă SĂ€bener StraĂe, lâambiance Ă©tait Ă la fois dĂ©tendue et sĂ©rieuse. Quelques siĂšges vides â « au moins vous, vous ĂȘtes là », a lancĂ© Vincent Kompany en souriant â mais une atmosphĂšre studieuse : le Bayern se prĂ©pare Ă accueillir Werder Bremen lors de la 5e journĂ©e de Bundesliga.
đ La saison a bien commencĂ© pour les Bavarois, mais les souvenirs rĂ©cents imposent la prudence.
- Lâan dernier, un dĂ©part similaire avait Ă©tĂ© suivi dâun creux brutal.
- Francfort et Leverkusen avaient stoppĂ© lâĂ©lan.
- Résultat : le Bayern avait perdu son fil et laissé planer le doute.
Cette fois, le discours de Kompany est clair : leçons retenues, vigilance renforcée.
Lâart dâavancer pas Ă pas
Kompany, toujours calme et rĂ©flĂ©chi, refuse de cĂ©der Ă lâeuphorie :
- « On ne peut jamais ĂȘtre sĂ»r en football. Mais ce qui compte, câest de prĂ©parer chaque match comme une finale. »
- Sa philosophie est limpide : le prĂ©sent avant tout, le futur viendra de lui-mĂȘme.
- Pas de projection sur dix matchs, pas de calculs prématurés.
⥠Cette approche tranche avec certaines annĂ©es oĂč Munich semblait parfois prisonnier de son statut : trop focalisĂ© sur les Clasicos avec Dortmund ou sur la Ligue des champions, pas assez attentif au quotidien de la Bundesliga.
Aujourdâhui, le mot dâordre est simple : humilitĂ© et travail.
Harry Kane, le diamant qui change le visage du Bayern
Difficile dâimaginer ce Bayern sans Harry Kane. LâAnglais, arrivĂ© avec un statut de superstar, a rapidement trouvĂ© sa place. Mais ce qui frappe, câest sa mĂ©tamorphose en leader complet.
Plus quâun buteur
Ă Tottenham, Kane Ă©tait lâhomme des buts. Ă Munich, il est devenu bien plus :
- Un joueur capable de décrocher pour organiser le jeu.
- Un attaquant qui sacrifie des positions de tir pour offrir des solutions à ses coéquipiers.
- Un leader vocal et exemplaire Ă lâentraĂźnement comme en match.
đ„ Son Ă©volution est comparable Ă celle dâun certain Karim Benzema au Real Madrid : dâattaquant pur, il est devenu un meneur offensif total.
La clause libératoire, un sujet sensible
Les journalistes anglais nâont pas manquĂ© de relancer le sujet : et si Kane, grĂące Ă sa clause, retournait un jour Ă Tottenham ?
- Kompany a balayĂ© lâidĂ©e : « Le seul sujet, câest son envie de gagner ici et maintenant. »
- Max Eberl, lui, a rappelé que les décisions appartiennent toujours au joueur.
đ Mais au Bayern, lâidĂ©e est claire : construire lâavenir avec Kane comme pierre angulaire.
Kane vs Lewandowski : deux époques, deux styles
Impossible de ne pas comparer Kane Ă Robert Lewandowski, lâancien roi de lâAllianz Arena.
- Lewandowski : lâarme absolue dans la surface, un finisseur hors pair, obsĂ©dĂ© par les chiffres et les records.
- Kane : plus polyvalent, moins obnubilĂ© par son compteur, davantage tournĂ© vers lâimpact collectif.
đ Pour les supporters bavarois, le parallĂšle est intĂ©ressant :
- Avec Lewandowski, le Bayern avait parfois lâair dĂ©pendant dâun seul homme.
- Avec Kane, le jeu paraßt plus diversifié, plus fluide, plus imprévisible.
Et si lâAnglais offrait au Rekordmeister ce que Lewandowski nâa jamais vraiment pu : une deuxiĂšme jeunesse europĂ©enne ?
Werder Bremen : un adversaire sous-estimé
Sur le papier, la tĂąche paraĂźt simple. Mais Kompany sâest montrĂ© trĂšs Ă©logieux envers le Werder de Ole Werner.
Une philosophie claire
- Jeu court et combinatif, avec beaucoup de transmissions rapides.
- Domination technique assumĂ©e, mĂȘme face aux gros.
- Transitions rapides vers les ailes aprĂšs des phases centrales.
✠Le Werder nâest pas une Ă©quipe qui bĂ©tonne. Elle veut imposer son style.
Un coach bĂątisseur
Ole Werner a fait ses armes en montant échelon aprÚs échelon dans les divisions inférieures. Kompany insiste :
- « Gagner en 3. Liga ou en 2. Liga, câest aussi apprendre la culture de la victoire. »
- Aujourdâhui, Werner transpose cette culture dans lâĂ©lite.
đ RĂ©sultat : mĂȘme si Werder reste limitĂ© en effectif, lâidentitĂ© est forte. Et cela en fait un piĂšge potentiel pour le Bayern.
Joshua Kimmich : la boussole bavaroise
Sâil y a bien un joueur indiscutable pour Kompany, câest Joshua Kimmich.
- Il peut jouer arriĂšre droit, il lâa dĂ©jĂ fait.
- Mais son meilleur rÎle reste celui de régulateur du milieu.
- Pour Kompany, « câest lĂ quâil est lâun des meilleurs au monde ».
đ„ Kimmich, câest le symbole dâun Bayern disciplinĂ©, courageux et stable. Il incarne la continuitĂ©, lĂ oĂč Kane incarne la nouveautĂ©.
Lâimportance de la constance
Alors que certains cadres ont connu des saisons irrĂ©guliĂšres, Kimmich est celui qui assure toujours un minimum garanti. Son rĂŽle va ĂȘtre central lors des semaines intenses Ă venir, entre Bundesliga, coupe et Ligue des champions.
Lâinfirmerie : vigilance et rotation
Le Bayern nâest pas Ă©pargnĂ© :
- Jonas Urbig pourrait revenir plus tÎt que prévu, mais Kompany refuse de précipiter les choses.
- Minjae Kim est incertain, un entraßnement décisif doit valider son retour.
- Ulreich prend logiquement la place de doublure derriĂšre Neuer.
đ Le message est clair : mieux vaut perdre un joueur une semaine que plusieurs mois.
Le poids de lâhistoire : hommage Ă Karl-Heinz Rummenigge
Impossible de ne pas Ă©voquer lâanniversaire de Karl-Heinz Rummenigge đ. Ă 70 ans, lâancien Ballon dâor et dirigeant emblĂ©matique reste une rĂ©fĂ©rence.
- Kompany a salué sa connaissance unique du football.
- Eberl a rappelĂ© quâil a « façonnĂ© le Bayern moderne ».
- Tous deux insistent : ses conseils sont précieux dans les moments clés.
đ„ Au Bayern, lâhistoire nâest jamais loin. Et elle sert de boussole pour construire lâavenir.
JérÎme Boateng : vers une nouvelle carriÚre
La confĂ©rence sâest conclue sur un clin dâĆil gĂ©nĂ©rationnel. JĂ©rĂŽme Boateng, ancien roc de la dĂ©fense munichoise, vient dâannoncer sa retraite et son envie de devenir entraĂźneur.
- Kompany, son ancien coĂ©quipier Ă Hambourg, sâest dit fier de son parcours.
- Il nâexclut pas de lâaccueillir pour un stage dâobservation au Bayern.
- « Avec sa vision du jeu et son expérience, il peut réussir », a affirmé le coach.
đ Preuve que le Bayern reste aussi une famille qui sâentraide au-delĂ des gĂ©nĂ©rations.
Leçons de la saison passĂ©e : lâexpĂ©rience comme arme
Lâun des thĂšmes rĂ©currents de la confĂ©rence a Ă©tĂ© le parallĂšle avec la saison derniĂšre.
- Le Bayern avait produit des matchs de grande qualité⊠mais sans résultat.
- Kompany cite le nul de Francfort ou la défaite contre Leverkusen comme matchs références malgré tout.
- Ces expĂ©riences douloureuses servent aujourdâhui de socle de stabilitĂ©.
⥠Le coach est persuadĂ© que cette maturitĂ© nouvelle aidera son Ă©quipe Ă Ă©viter les mĂȘmes Ă©cueils.
Une sĂ©rie de matchs dĂ©cisifs Ă lâhorizon
AprĂšs Bremen, le calendrier sâannonce corsĂ© :
- Déplacement européen à Pafos.
- Puis Francfort, toujours difficile Ă manĆuvrer.
- Et, aprĂšs la trĂȘve internationale, le choc face au Borussia Dortmund.
đ Kompany veut que son Ă©quipe garde un seul credo : chaque match est une finale.
Le Bayern version Kompany : entre modernité et tradition
Au fond, ce Pressetalk résume parfaitement la vision du nouveau coach :
- Modernité tactique : avec Kane repositionné, un Bayern plus fluide et varié.
- Tradition de rigueur : avec Kimmich en patron silencieux, fidĂšle Ă lâADN du club.
- Héritage vivant : avec Rummenigge et Boateng comme symboles de continuité.
đ„ Le Bayern avance, mais sans oublier dâoĂč il vient.
En refermant cette confĂ©rence de presse, un constat sâimpose : le Bayern semble plus Ă©quilibrĂ© et plus conscient de sa force que lâan dernier.
- Harry Kane est la star, mais aussi le serviteur du collectif.
- Joshua Kimmich reste le garant de lâidentitĂ© bavaroise.
- Vincent Kompany insuffle une sérénité nouvelle.
✠Contre Werder, le Bayern part favori. Mais Kompany a raison : rien nâest automatique en Bundesliga. LâhumilitĂ© et la concentration feront la diffĂ©rence.
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SoirĂ©e pile ou face pour le PSG – 22 septembre 2025

Le football adore les paradoxes. Le lundi 22 septembre 2025 restera comme lâun de ces soirs oĂč lâhistoire sâĂ©crit en deux couleurs : lâor brillant des rĂ©compenses et le bleu sombre de la dĂ©faite.
Ă Paris, au Théùtre du ChĂątelet, le PSG vivait un moment historique : Ousmane DembĂ©lĂ© couronnĂ© Ballon dâOr 2025 đ, Luis Enrique Ă©lu entraĂźneur de lâannĂ©e đ©, Gianluigi Donnarumma distinguĂ© meilleur gardien đ§€, et le club sacrĂ© meilleure Ă©quipe masculine đ.
Pendant ce temps, au Stade VĂ©lodrome, la rĂ©alitĂ© Ă©tait tout autre : lâOM battait le PSG 1-0, mettant fin Ă 14 ans de domination parisienne Ă Marseille đ„.
Un but de Nayef Aguerd dÚs la 5e minute suffisait pour libérer tout un peuple. Deux scÚnes, deux ambiances, deux vérités : Paris triomphe sous les projecteurs, mais trébuche face à la ferveur.
Une rivalitĂ© vieille de trente ans đ”đŽ
Le Classique nâest pas un match comme les autres. Depuis les annĂ©es 1990, il oppose deux visions du football français :
- Paris : capitale, puissance financiĂšre, vitrine europĂ©enne đ¶âš.
- Marseille : ville populaire, passionnĂ©e, bouillante đ„â.
Dans les annĂ©es 1990, lâOM dominait (Ligue des champions 1993 đ). Depuis 2011 et lâarrivĂ©e du Qatar, Paris a Ă©crasĂ© la Ligue 1 et banalisĂ© le Classique. Au VĂ©lodrome, aucune victoire marseillaise en championnat depuis 2011, aucun but marquĂ© depuis 2017. La frustration Ă©tait immense.
Ce 22 septembre 2025, tout a changé.
Le match : Marseille frappe dâentrĂ©e âĄ
Une entame rĂȘvĂ©e
5e minute : corner. Chevalier hĂ©site. Nayef Aguerd sâĂ©lĂšve et catapulte une tĂȘte imparable. 1-0 OM đ„. Le VĂ©lodrome explose, la malĂ©diction est brisĂ©e.
Paris tente, Marseille résiste
- 17e minute : Vitinha frappe, Rulli sauve đ§€.
- 35e : tir dâHakimi, encore stoppĂ©.
- 59e : Ramos rate le cadre de la tĂȘte đ.
- 72e : nouvelle tentative de Vitinha, contrée.
Paris pousse, mais sans conviction. Ramos est trop seul, Kvaratskhelia trop isolĂ©, Vitinha trop surveillĂ©. Marseille tient avec courage : Aguerd repousse tout, Rulli arrĂȘte tout.
La délivrance
Au coup de sifflet final, le VĂ©lodrome explose đ„. Quatorze ans dâattente balayĂ©s. Pour Marseille, ce nâest pas trois points : câest une renaissance.
Duel tactique : De Zerbi pragmatique, Enrique contrariĂ© đŻ
De Zerbi avait prĂ©parĂ© son plan : bloc compact, pressing ciblĂ©, transitions rapides. Son OM a couru, souffert, mais nâa jamais cĂ©dĂ©.
En face, Luis Enrique, privĂ© de DembĂ©lĂ©, Barcola, DouĂ© et JoĂŁo Neves, tente un 3-5-2 inĂ©dit. Mendes et Hakimi en pistons, Vitinha chef dâorchestre, Ramos en pointe, Kvaratskhelia libre. Mais le systĂšme manque dâautomatismes. Pas de profondeur, pas de justesse, pas de liant.
Cruel paradoxe : lâentraĂźneur Ă©lu meilleur du monde le soir mĂȘme perd son duel tactique dans le match le plus symbolique de France.
Le faste parisien : pluie de trophĂ©es đ
Ă Paris, la cĂ©rĂ©monie du Ballon dâOr offrait une toute autre image.
- Ousmane DembĂ©lĂ© : Ballon dâOr 2025 đâĄ
- PSG : Club masculin de lâannĂ©e đ
- Luis Enrique : EntraĂźneur de lâannĂ©e đ©
- Gianluigi Donnarumma : TrophĂ©e Yachine đ§€
- Hakimi & Vitinha : dans le Top 10 mondial â
CâĂ©tait une razzia inĂ©dite. Paris dominait tout : les terrains, les trophĂ©es, les votes. DembĂ©lĂ©, longtemps critiquĂ© pour ses blessures, triomphait enfin, incarnation parfaite de la renaissance parisienne.
Le paradoxe : gloire et fragilitĂ© âïž
Et pourtant⊠le contraste est brutal. Dâun cĂŽtĂ©, un club cĂ©lĂ©brĂ© comme le meilleur du monde. De lâautre, une Ă©quipe incapable de marquer au VĂ©lodrome.
Les chiffres sont clairs :
- PSG : 60 % possession, 16 tirs, 3 cadrés.
- OM : 6 tirs, 1 cadré⊠1 but.
đ Leçon : lâefficacitĂ© bat la domination.
Les symboles dâun lundi pas comme les autres đ
Ce 22 septembre 2025 restera unique :
- LâOM brise la malĂ©diction au VĂ©lodrome âđ„.
- Le PSG rafle le Ballon dâOr et toutes les distinctions đđ.
- Monaco profite de la dĂ©faite pour prendre la tĂȘte du championnat đŹ.
Un triple symbole : Paris est glorieux, mais pas invincible.
Perspectives : un championnat relancĂ© đïž
- Pour le PSG : un avertissement. Chevalier doit sâaffirmer, Enrique doit ajuster. Le prestige ne suffit pas.
- Pour lâOM : une victoire qui change tout. Confiance retrouvĂ©e, public en feu đ„.
- Pour la Ligue 1 : un scĂ©nario idĂ©al. Paris reste gĂ©ant, mais Monaco et Marseille relancent lâintĂ©rĂȘt.
Pile ou face : le miroir du PSG đ
Ce lundi résume parfaitement le PSG version 2025.
- Pile : la gloire, les trophĂ©es, la reconnaissance mondiale đ.
- Face : la fragilitĂ©, la dĂ©faite, le rappel que rien nâest jamais acquis âœ.
La leçon est simple : les titres nourrissent le prestige, mais le terrain Ă©crit lâhistoire. Et le PSG, malgrĂ© son aura, reste un club humain, capable de briller et de trĂ©bucher dans la mĂȘme soirĂ©e.
Un roi aux deux visages đâĄ
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Triplé royal de Kane, Gnabry conclut : le Bayern asphyxie le TSG à Hoffenheim (1-4)

Bayern en dĂ©monstration Ă Hoffenheim : Harry Kane en Ă©tat de grĂące, Kompany impose son style et la Bundesliga s’enflamme đ„âœ
La 4e journĂ©e de Bundesliga restera dans les annales comme le moment oĂč le Bayern Munich a envoyĂ© un message clair Ă toute lâAllemagne : malgrĂ© un premier acte compliquĂ©, lâĂ©quipe de Vincent Kompany a surclassĂ© Hoffenheim (4-1) grĂące Ă un Harry Kane incandescent, auteur dâun triplĂ©.
Et la journĂ©e ne sâest pas arrĂȘtĂ©e lĂ : Fribourg confirme son redressement, Hambourg et Mayence lancent enfin leur saison, alors que les poursuivants prennent des notes avant le prochain rendez-vous.
Un dĂ©but de match piĂ©geux : Hoffenheim a cru Ă lâexploit đȘđ”
Hoffenheim nâa pas fait de la figuration : au contraire, le TSG a jouĂ© libĂ©rĂ© et sans complexe devant son public.
Les premiÚres minutes ont donné lieu à un vrai bras de fer tactique :
- Pressing intelligent : bloc médian haut pour couper les lignes de passe vers Goretzka.
- Transitions rapides : utilisation de lâaile gauche pour prendre Davies dans son dos.
- Occasion monumentale : la relance ratĂ©e de Manuel Neuer a failli coĂ»ter trĂšs cher (poteau dâAsllani Ă la 13e minute).
Cette entame a mis le Bayern sous pression. Vincent Kompany lâa reconnu en confĂ©rence de presse :
« Nous avons acceptĂ© que la premiĂšre mi-temps nâĂ©tait pas assez bonne. »
Hoffenheim avait le plan de jeu parfait pour faire douter le champion en titre : rĂ©duire les espaces, frapper vite en contre, et profiter de la moindre erreur. Mais comme souvent, la diffĂ©rence sâest faite sur lâefficacitĂ©.
Le tournant : corner dĂ©cisif et penalty litigieux âïžđŻ
Le match a basculé en deux temps :
- 44e minute : corner jouĂ© Ă deux, combinaison travaillĂ©e Ă lâentraĂźnement, ballon parfait pour Kane qui ouvre le score dâun tir croisĂ©.
- 48e minute : penalty sifflé pour une main dans la surface, trÚs contesté par Hoffenheim.
Chris Hilser (TSG) était amer :
« Ce n’Ă©tait jamais un penalty. Jamais de la vie. »
Mais ce moment a complÚtement changé la dynamique :
- Bayern mÚne 2-0, Hoffenheim doit se découvrir.
- Kompany peut repositionner son bloc pour contrĂŽler le tempo (Spielkontrolle).
- Le TSG perd un peu de lucidité, concÚde un troisiÚme but sur un nouveau penalty (78e).
à partir de là , le Bayern a déroulé, montrant tout son savoir-faire.
Harry Kane : le TorjĂ€ger en chef du Bayern đ©âœ
Difficile de ne pas en faire le hĂ©ros de la rencontre : Harry Kane est en feu đ„.
Ses chiffres parlent dâeux-mĂȘmes :
- 7 buts en une semaine (Hambourg, Chelsea, Hoffenheim).
- 14 buts toutes compétitions confondues depuis le début de saison.
- DĂ©jĂ sur les bases dâune saison historique en Bundesliga.
Mais plus que les chiffres, câest son influence sur le jeu qui impressionne :
- Point de fixation : il dĂ©croche pour combiner avec Musiala et MĂŒller.
- Précision clinique : deux penalties transformés avec sang-froid.
- Leadership : il motive ses coéquipiers et dirige le pressing.
Harry Kane est en train de devenir le mĂ©tronome offensif de lâĂšre Kompany. Le Kicker nâhĂ©siterait pas Ă lui attribuer un Note 1,0 (la meilleure note possible).
Kompany : la MentalitĂ€t comme fil conducteur đ§ đȘ
Le coach belge, fidĂšle Ă sa rĂ©putation, ne sâenflamme pas. Ce quâil retient avant tout, câest la rĂ©action collective aprĂšs la pause.
« Nous nâavons pas attendu la 60e minute pour rĂ©agir. Nous avons immĂ©diatement corrigĂ© ce qui nâallait pas. »
Son plan de jeu :
- Pressing ajustĂ© : fermer les couloirs oĂč Hoffenheim trouvait de la profondeur.
- Jeu plus direct : aller chercher Kane plus rapidement pour faire reculer la défense.
- Montées des latéraux mieux contrÎlées : éviter de se faire prendre dans le dos.
Cette lecture rapide des événements est ce qui différencie Kompany : il ne subit pas, il anticipe. Sa philosophie : nicht warten, sofort reagieren (ne pas attendre, réagir immédiatement).
Hoffenheim : de lâespoir mais encore trop de naĂŻvetĂ© đđ”
Cette dĂ©faite nâest pas un dĂ©sastre, mais elle rĂ©vĂšle les points Ă corriger pour Hoffenheim :
- Manque de rĂ©alisme offensif : le poteau dâAsllani reste le grand regret.
- Fragilité psychologique : le penalty a fait mal moralement.
- DĂ©fense sur phases arrĂȘtĂ©es : encore une fois prise de vitesse.
Hilser garde toutefois une vision positive :
« Nous allons tirer beaucoup de bonnes choses de ce match. »
Un discours constructif, qui montre quâHoffenheim veut progresser plutĂŽt que se plaindre.
Les statistiques du match đđ
Statistique | Hoffenheim | Bayern Munich |
---|---|---|
Possession | 42 % | 58 % |
Tirs (cadrés) | 10 (3) | 17 (8) |
xG (expected goals) | 1.3 | 2.8 |
Corners | 4 | 8 |
Duels gagnés | 47 % | 53 % |
Passes réussies | 82 % | 88 % |
Fautes commises | 13 | 11 |
Cartons jaunes | 2 | 1 |
đ Lecture des chiffres :
- Supériorité progressive du Bayern : la possession et le nombre de tirs confirment la domination à partir de la 50e minute.
- Hoffenheim dangereux en début de match : xG proche de 1 en premiÚre période, mais manque de réalisme.
- Bayern clinique sur phases arrĂȘtĂ©es : 2 buts sur penalty, 1 sur corner travaillĂ©.
- Duel physique équilibré, mais la précision technique a fait la différence.
Analyse clinique Ă la maniĂšre de Kicker đ§ đ
Les chiffres confirment ce que lâĆil a perçu sur le terrain :
-
Bayern en contrÎle : aprÚs un premier acte hésitant, les Munichois ont dominé possession, tirs et intensité.
-
Harry Kane, facteur décisif : triplé, précision chirurgicale sur penalty et influence dans le jeu.
-
Ajustements de Kompany payants : bloc plus compact, pressing mieux coordonné, rythme accéléré dÚs la 46e minute.
-
Hoffenheim trop tendre : un xG de 1,3 pour un seul but inscrit, preuve dâun manque de rĂ©alisme qui coĂ»te cher face au Rekordmeister.
En résumé : efficacité maximale pour le Bayern, qui transforme chaque moment clé en but, et frustration pour le TSG, qui a vu le match basculer en deux actions.
Fribourg : la machine se relance đąâĄ
AprÚs un début de saison raté, Fribourg enchaßne une deuxiÚme victoire consécutive sur la pelouse du Werder (3-0).
Les clés de cette victoire :
- Grifo maßtre à jouer : penalty transformé et passe décisive.
- Efficacité clinique : deux buts en deux occasions franches.
- Solidité défensive : pas un tir cadré concédé en deuxiÚme mi-temps.
Christian Streich a retrouvé son équipe-type, et Fribourg revient dans le top 6. De quoi lancer leur saison.
Hambourg et Mayence dĂ©bloquent leur compteur đđŽ
Hambourg, muet depuis son retour en Bundesliga, a enfin marqué et gagné (2-1 contre Heidenheim) :
- But de Vuskovic avant la pause.
- Rayan Philippe marque Ă la 59e.
- Gestion intelligente malgré un but encaissé en fin de match.
Pour Mayence, lâexploit est encore plus impressionnant : victoire 4-1 Ă Augsbourg malgrĂ© une expulsion.
- Kaishu Sano et Kohr avaient dĂ©jĂ donnĂ© deux buts dâavance.
- Paul Nebel et Armindo Sieb ont tué tout suspense.
Ces deux succĂšs font un bien fou au moral de ces clubs en quĂȘte de maintien.
Impact sur le classement đđ
AprÚs quatre journées, les grandes tendances se dessinent :
- Bayern leader seul, avec un maximum de points et un Kane en état de grùce.
- Fribourg de retour dans le top 6, prĂȘt Ă se battre pour lâEurope.
- Hambourg et Mayence respirent, mais la lutte pour le maintien sera intense.
- Hoffenheim doit vite réagir pour rester dans le wagon européen.
La prochaine journĂ©e verra un Bayern â Leipzig qui sâannonce explosif : un vrai test pour Kompany et ses hommes.
Ce quâil faut retenir đâœ
- Harry Kane est sur une autre planÚte : triplé, leadership et efficacité.
- Vincent Kompany impose déjà sa patte : ajustements tactiques immédiats et mentalité forte.
- Hoffenheim progresse mais reste trop tendre dans les moments clés.
- Fribourg, Hambourg et Mayence relancent lâintĂ©rĂȘt en bas de tableau.
Conclusion : une Bundesliga en pleine intensitĂ© đ„đ©đȘ
Cette journée a résumé tout ce qui rend la Bundesliga si passionnante : des buts, des émotions, des stars et des surprises.
Le Bayern reste le patron, mais derriĂšre, la concurrence se met en ordre de bataille.
đ Prochain Ă©pisode : Leipzig-Bayern â le premier grand test de lâĂšre Kompany. Les amateurs de football de haut niveau peuvent dĂ©jĂ cocher la date dans leur calendrier.
bundesliga
NordâSud en Bundesliga : le Rekordmeister renforce son attaque avec Jackson

Dans lâair de Munich flotte ce parfum trĂšs particulier des grands rendez-vous : Bayern â HSV, câest le Nord contre le Sud, la tradition face Ă la renaissance, la puissance installĂ©e opposĂ©e Ă lâenthousiasme de lâascension. Ă la veille du Topspiel de la 3e journĂ©e de Bundesliga, Vincent Kompany et Max Eberl ont livrĂ© une confĂ©rence riche en signaux forts : humilitĂ© vigilante, alignement interne, ambition offensive assumĂ©e. Et, cerise sur le gĂąteau, la prĂ©sentation dâun renfort de taille, Nicolas Jackson, buteur moderne au profil Ă©lastique et Ă la mentalitĂ© de compĂ©titeur. âœđ„
On a retrouvĂ© dans ces Ă©changes tout ce qui fait le sel du football allemand : tension tactique, histoires humaines, passerelles entre passĂ© et prĂ©sent, ce credo quâon entend dans tous les vestiaires âVollgas!â (plein gaz). Voici un dĂ©cryptage, Ă la fois de vestiaire et de tableau noir, de ce BayernâHSV qui promet plus quâun simple choc de dĂ©but de saison.
Un duel historique et un parfum de Nord contre Sud
La rivalitĂ© Munich â Hambourg nâest pas quâune opposition de maillots. Elle raconte la gĂ©ographie Ă©motionnelle de lâAllemagne du foot : le Sud bavarois, souverain et sĂ»r de sa force, face au Nord portuaire, fier, rugueux, accrochĂ© Ă ses grands souvenirs. Kompany lâa rappelĂ© avec justesse : il y a de la tradition, de la ville contre ville, du mythe contre le dĂ©fi. Et quand une place comme Hambourg remonte au premier plan, elle ramĂšne avec elle un capital dâĂ©nergie qui dĂ©joue souvent les pronostics.
- Le Bayern Ă domicile, favori naturel : âZu Hause sind wir immer Favoritâ â Ă la maison, nous sommes toujours favoris. â
- Mais un promu gonflĂ© Ă bloc : la dynamique dâune montĂ©e apporte confiance et insouciance, et ça, câest dangereux.
- Une affiche identitaire : âNord-SĂŒd-Duellâ, un classique oĂč le contexte dĂ©passe la simple forme du moment. đ§
IdĂ©e forte : la hiĂ©rarchie existe, mais lâĂ©tat dâesprit du promu permet parfois de rééquilibrer trĂšs vite le rapport de force, surtout en dĂ©but de saison.
Kompany, lâex du HSV devenu patron munichois
Vincent Kompany ne se cache pas : Hambourg est une Ă©tape qui lâa marquĂ©, humainement autant que sportivement. Les blessures, les turbulences, des moments familiaux durs⊠et une chaleur de club qui ne sâoublie pas. Dans son discours, on sent ce mĂ©lange de gratitude et de dĂ©termination : aujourdâhui, il est Bayern et veut incarner Ă Munich ce lien fort entre lâĂ©quipe, le club et la ville.
- LâhĂ©ritage personnel : un passage au HSV qui a construit le joueur et lâhomme.
- La fidĂ©litĂ© de vestiaire : des noms qui claquent (Van der Vaart, De Jong, OliÄ, Boateng), une gĂ©nĂ©ration qui a fait carriĂšre.
- Le prĂ©sent sans ambiguĂŻtĂ© : âMeine Verbindung ist jetzt Bayern MĂŒnchenâ mon lien, câest dĂ©sormais le Bayern. đŽ
Idée forte : Kompany parle vrai, et ce vrai passe dans le vestiaire. Les joueurs sentent quand le coach ne joue pas un rÎle.
Favoris Ă lâAllianz, mais prudents
Le message central du coach est limpide : ĂȘtre favori ne signifie rien si on ne respecte pas les dangers. Hambourg vient pour prendre des points, pas pour faire du tourisme. Et un promu, ça attaque ses matchs avec lâĂ©lan de ses succĂšs rĂ©cents.
- Attention au faux rythme : lâadversaire ne viendra pas pour âne pas perdreâ, mais pour bousculer.
- Gestion des transitions : face à un promu confiant, les pertes de balle coûtent doubles.
- Discipline mentale : âjedes Spiel hat seine Gefahrenâ chaque match a ses piĂšges. đ§
IdĂ©e forte : la prudence nâest pas la peur, câest de la maĂźtrise. Et le Bayern version Kompany respire cette maĂźtrise.
Vollgas, du début à la fin
Il y a des phrases qui claquent et qui vivent ensuite dans le vestiaire. Celle de Kompany est simple : pas une minute de relĂąche. MĂȘme Ă 4â0 Ă la pause â hypothĂšse lancĂ©e pour rire par la salle â on ne lĂšve pas le pied. Au Bayern, lâintensitĂ© est une norme, pas une option.
- Exigence permanente : lever le pied = âĂrger am Montagâ discussion musclĂ©e le lundi.
- Standard Bayern : jouer pour lâĂ©cusson, maintenir une marque dâintensitĂ© đĄïž.
- HumanitĂ© contrĂŽlĂ©e : âCe sont des hommesâ, admet le coach, mais la culture de performance fixe le cadre.
IdĂ©e forte : la barre est haute et la rĂšgle est collective : âMia san miaâ identitĂ© et exigence. đȘ
Max Eberl, cap sur le terrain aprĂšs la tempĂȘte mĂ©diatique
InterrogĂ© sur des dĂ©clarations publiques rĂ©centes, Max Eberl a fait du Eberl : droit, calme, orientĂ© solution. Message rĂ©pĂ©tĂ© : âUnd jetzt FuĂballâ â et maintenant, du foot. Il revendique un mercato cohĂ©rent au regard des contraintes, un effectif resserrĂ©, des Ă©conomies de masse salariale et une vraie place faite aux talents.
- Alignement triptyque : Eberl â Kompany â staff sportif, une ligne claire.
- Kader plus petit (effectif réduit) mais qualitatif : on sait qui joue, qui pousse, qui double.
- Ătat dâesprit : âfĂŒhlenâ â ressentir, se battre. Le DS parle passion et travail plutĂŽt que posture mĂ©diatique. đ§
IdĂ©e forte : la gouvernance sportive sâassume dans les actes : prolongations clĂ©s, arbitrages Ă©conomiques, voie royale pour les jeunes.
Un mercato dâajustements : effectif rĂ©duit, talents promus
Le Bayern a Ă©laguĂ© pour mieux respirer. Eberl insiste : prolongations essentielles (capitaines de vestiaire, leaders techniques), ventes raisonnĂ©es, cap salarial tenu. Tout cela pour laisser de lâespace aux jeunes et Ă ceux qui mĂ©ritent.
- Objectif : qualitĂ© sur chaque poste, pas de âtouristesâ sur le banc.
- Mérite : chaque joueur aligné est à 100 % digne de démarrer.
- Plan jeunes : pas de hype, mais des parcours balisĂ©s (prĂȘts, retours, intĂ©grations progressives). đ±
IdĂ©e forte : on rĂ©duit la quantitĂ© pour augmenter lâintensitĂ© de concurrence et fluidifier la rotation.
Le cas Daniel Peretz et la bataille des numéros 1 à Hambourg
Sujet sensible et instructif : Daniel Peretz, gardien du Bayern en quĂȘte de temps de jeu, a choisi Hambourg pour progresser. Mais Daniel Heuer Fernandes a dĂ©marrĂ© fort : deux bons matchs, donc hiĂ©rarchie respectĂ©e pour lâinstant. Eberl ne se dĂ©fausse pas : haut niveau = concurrence.
- Intention dâorigine : aller Ă Hambourg pour jouer.
- Réalité immédiate : Heuer Fernandes performant, Peretz doit gagner sa place.
- Confiance : le Bayern croit au caractĂšre et au talent de Peretz. đ§€
IdĂ©e forte : lâapprentissage par la compĂ©tition. Pour un gardien, gagner un vestiaire prend du temps â surtout quand lâautre porte les traces de la montĂ©e.
Nicolas Jackson, un neuf pour plusieurs systĂšmes
Kompany lâa dit avec un sourire de tacticien : Jackson est compatible avec tous les visages offensifs que le Bayern veut prĂ©senter. Neuf de mĂ©tier, il est aussi Ă lâaise Ă deux pointes, avec un âdixâ proche, ou dans un systĂšme hybride. Son atout n°1 Ă court terme ? Un moteur athlĂ©tique naturel, mĂȘme sans vraie prĂ©paration complĂšte.
- Profil : appels profonds, capacité à attaquer la profondeur, jeu dos au but en progrÚs.
- Synergies : peut jouer avec un 9 référent, un ailier axial, un faux dix.
- Calendrier serrĂ© : 6 matchs en 3 semaines â intĂ©gration graduĂ©e, titularisations ciblĂ©es. đïžâĄ
IdĂ©e forte : Jackson Ă©largit la palette sans forcer la structure : il entre dans le moule, il nâoblige pas Ă tout redessiner.
Deadline day : montagnes russes et choix du cĆur
Le rĂ©cit de Max Eberl sur les derniĂšres 48 heures a le goĂ»t des Deadline Days quâon connaĂźt tous : tout est bouclĂ©, puis un grain de sable (une blessure ailleurs), on rappelle le joueur, les nĂ©gos repartent, la volontĂ© du joueur fait la diffĂ©rence. Jackson et son camp ont Ă©tĂ© clairs : Munich ou rien. Câest le genre de phrase qui pĂšse dans un dossier.
- Volonté du joueur : le facteur X des deals tendus.
- FermetĂ© des clubs : chacun dĂ©fend ses intĂ©rĂȘts, tempo heurtĂ© mais issue favorable.
- Signal vestiaire : un attaquant qui veut venir, ça fĂ©dĂšre. đ€
IdĂ©e forte : dans les grands clubs, les mercatos sâĂ©valuent aussi Ă lâaune du fit humain motivation, alignement, dĂ©sir rĂ©ciproque.
Le regard de Jackson : ambitions, Bundesliga et horizon CAN
Devant la presse, Nicolas Jackson a cochĂ© les cases du neuf moderne : il se dĂ©finit comme un 9, capable en duo, au service du collectif. Il ne se projette pas dans les comparaisons avec les lĂ©gendes ; il veut aider lâĂ©quipe, marquer, gagner. Sur la Bundesliga ? CuriositĂ© humble : il veut sentir la diffĂ©rence sur le terrain. Et il assume lâĂ©vidence : la CAN en hiver, ce sera un chapitre Ă Ă©crire, puis retour au Bayern pour la suite.
- PrioritĂ© : le terrain dâabord, les symboles viendront aprĂšs les actes.
- Adaptation : connaĂźtre lâAngleterre et lâEspagne, bon passeport tactique pour lâAllemagne.
- CAN : fait partie du package dâun attaquant africain au top niveau, gestion anticipĂ©e cĂŽtĂ© club. đđ
IdĂ©e forte : le discours sans esbroufe inspire confiance il sait ce quâil est, il sait ce quâil doit faire.
Quâattendre tactiquement du Bayern face au HSV ?
Le Bayern de Kompany montre déjà une cohérence structurelle : hauteur de bloc contrÎlée, relance ambitieuse mais sécurisée, corridors bien tenus. Face à un HSV euphorique, les priorités seront claires :
- Sortie de balle propre, pour aspirer le pressing hambourgeois puis casser une ligne.
- Occupation de lâintervalle latĂ©ral (entre latĂ©ral HSV et central excentrĂ©), zone privilĂ©giĂ©e pour renverser.
- Varier les hauteurs : un 9 qui fixe + un âZehnerâ (10) qui flotte entre les lignes = dĂ©fense adverse en dilemme.
- Contre-pressing (Gegenpressing) agressif sur la premiĂšre passe de sortie hambourgeoise tuer les transitions.
- Centres en retrait plutĂŽt que jetĂ©s : le promu dĂ©fend souvent en bas de surface, zone pĂ©nalty surpeuplĂ©e. đŻ
Idée forte : temps fort géré par la balle, temps faible éteint par le contre-pressing.
Quâattendre du HSV : audace mesurĂ©e et transitions
Le HSV, portĂ© par sa dynamique de montĂ©e, voudra regarder le Bayern dans les yeux. Ăa veut dire :
- Pressing dâintention au moins sur les premiĂšres relances pour tester la sĂ©rĂ©nitĂ© munichoise.
- TransversalitĂ©s rapides vers le cĂŽtĂ© faible pour Ă©viter lâĂ©touffoir axial du Bayern.
- Jeu sur la premiÚre touche dans le dernier tiers : ne pas garder trop longtemps, éviter la meute.
- ArrĂȘts de jeu âmalinsâ pour casser les temps forts bavarois (sans tomber dans lâexcĂšs).
- Coup de pied arrĂȘtĂ© : arme numĂ©ro un des promus pour ouvrir une brĂšche. đ
IdĂ©e forte : lâaudace oui, lâinconscience non. Le meilleur HSV est celui qui pique sans se dĂ©membrer.
Les clés du match, vues du banc
Les bascules possibles :
- La premiĂšre demi-heure : si le Bayern score tĂŽt, lâaffaire glisse vers un match de gestion. Si le HSV rĂ©siste et transperce en transition, lâAllianz peut gronder et lâincertitude sâinstalle.
- La zone du latéral offensif : avantage offensif énorme, couverture à sécuriser cÎté opposé pour éviter la contre-attaque.
- Le duel aérien sur CPA : centralité dans un match potentiellement fermé par séquences.
- LâentrĂ©e de Jackson (si joker) : changer le tempo, Ă©tirer la ligne, attaquer lâintervalle dos-ligne.
- La discipline sans ballon de la ligne offensive : schĂ©ma de pressing = Ă©quilibre de lâĂ©quipe. đ§©
Idée forte : la rigueur des attaquants sans ballon vaut parfois un clean sheet.
Ce que cette conférence nous dit du Bayern version Kompany
Au-delà du match, cette conférence ressemble à un manifeste de méthode :
- Clarté : on explique sans dévoiler, on pose des principes.
- CohĂ©rence : sportif et direction parlent la mĂȘme langue.
- Culture : âVollgasâ, travail, humilitĂ©, identitĂ©.
- Flexibilité : effectif plus léger, joueurs polyvalents, plans alternatifs déjà on.
- HumanitĂ© : reconnaissance du passĂ©, respect des hommes, exigence non nĂ©gociable. đâ€ïž
IdĂ©e forte : le Bayern de Kompany est une Ă©quipe dâidĂ©es autant quâune Ă©quipe de talents.
Focus joueurs : qui peut faire basculer la rencontre ?
Sans écrire la feuille de match, trois profils peuvent faire la différence :
- Le créateur entre les lignes : capable de casser le verrou par la conduite intérieure et la passe de rupture.
- Le latĂ©ral âdragsterâ : prise dâintervalle extĂ©rieur, centre en retrait dans la zone cut-back.
- Le neuf âaimantâ : fixation des centraux, remise plein axe, crĂ©ation dâun âLâ dâattaque pour frapper Ă lâopposĂ©. đŻ
Et sâil entre :
- Nicolas Jackson : premiĂšre course, premier frisson. MĂȘme 25 minutes, câest un changement de climat dans le dernier tiers.
IdĂ©e forte : le Bayern a plusieurs points dâallumage ; le HSV doit choisir quel feu Ă©teindre, rarement tous.
Gestion des temps forts/faibles : le Bayern en maĂźtre horloger
Un grand Bayern se reconnaĂźt ici :
- Temps fort : densifier la surface adverse, accélérer au troisiÚme appui, multiplier les ballons dans le half-space gauche/droit.
- Temps faible : pousser lâadversaire dehors, interdire lâintĂ©rieur, temporiser sans reculer trop.
- Reprise de main aprĂšs une frayeur : sĂ©quence de 20 passes pour nettoyer les tĂȘtes. â±ïž
IdĂ©e forte : le tempo est une arme â et Kompany a lâair de vouloir lâenseigner autant que lâimposer.
La part mentale : du respect, mais pas de complexe
LâĂ©lĂ©ment le plus frappant des mots de Kompany : respecter sans complexer. Câest valable pour le Bayern (ne pas sous-estimer) comme pour le HSV (ne pas sâagenouiller).
- Bayern : Ă©viter lâarrogance inconsciente â âWir mĂŒssen immer Vollgas gebenâ.
- HSV : transformer lâorgueil de la montĂ©e en Ă©nergie contrĂŽlĂ©e, pas en course-poursuite perdue dâavance.
- Public : lâAllianz rĂ©compense lâinitiative et punit lâennui â Ă©quation connue. đ
IdĂ©e forte : dans ce genre dâaffiche, la premiĂšre Ă©nergie gagnĂ©e nâest pas physique, elle est mentale.
Séquences à surveiller en direct
Pour les technophiles du jeu, quelques checkpoints pour la retransmission :
- Pressing déclenché sur la passe latérale du central à son latéral : le Bayern enferme-t-il bien cÎté ballon ?
- Position du âdixâ munichois en phase de prĂ©paration : entre les pivots ou dans le dos du 6 adverse ?
- Synchronisation des appels quand lâailier fixe en largeur : appel croisĂ© du 9 ou inversion avec le piston ?
- Distance entre 6 et 8 bavarois Ă la perte : assez courte pour mordre dans la seconde balle ?
- Choix HSV sur relance : verticale rasante risquĂ©e ou jeu long sur couloir pour gagner du terrain ? đ§Ș
IdĂ©e forte : le match peut paraĂźtre âĂ©videntâ, il ne lâest pas : beaucoup dâajustements invisibles.
Le facteur banc : fraĂźcheur et profils
Avec six matchs en trois semaines, le banc devient une arme :
- Jackson : verticalité immédiate, fougue et appel tranchant sur défense fatiguée.
- Ailier de percussion : pour débloquer un un-contre-un en fin de match.
- Milieu âĂ©pongeâ : fermer boutique et assurer la sortie propre quand le match bascule dans la gestion.
- LatĂ©ral frais : pour garder la menace de couloir Ă la 80e, pas seulement au quart dâheure initial. đ
IdĂ©e forte : le Bayern ne finit pas ses matchs plus lentement quâil ne les commence câest tout lâintĂ©rĂȘt dâun effectif rĂ©duit mais compĂ©titif.
Le mot de la direction : apprendre, écouter, trancher
Eberl lâa bien formulĂ© : apprendre tous les jours, Ă©couter les avis, avancer. Son message est un engagement plus quâune rĂ©action. Dans le football allemand, ça sâappelle le respect des fonctions : âZuhören, entscheiden, tragenâ Ă©couter, dĂ©cider, assumer.
- Prolongations stratégiques : colonne vertébrale verrouillée.
- Rotation des jeunes : pas de brûlure, du temps et des étapes.
- Ăconomie de la performance : Ă©quilibrer ambition et rĂ©alitĂ© budgĂ©taire. đ
IdĂ©e forte : le Bayern prĂ©pare demain sans renier aujourdâhui.
Projection lucide : ce quâon peut attendre du match
Lâaffiche, les dynamiques, le contexte Allianz : Bayern favori. Mais attention au premier quart dâheure : si le HSV vient haut et juste, il peut installer un doute. Sur la durĂ©e, la densitĂ© des Bavarois, la qualitĂ© de leur contre-pressing et les solutions du banc devraient faire tomber le verrou.
- ScĂ©nario le plus probable : Bayern prend lâavantage avant lâheure de jeu, accĂ©lĂšre ou gĂšre selon la rĂ©ponse du HSV.
- ScĂ©nario alternatif : HSV tient jusquâĂ la 70e, Jackson (ou un autre joker) change le rythme et plie la rencontre.
- ClĂ© Ă©motionnelle : si Hambourg marque le premier, le match devient un vrai test de patience pour Munich. đ
IdĂ©e forte : le contrĂŽle dâAllianz reste un super-pouvoir â Ă condition de lâalimenter en intensitĂ©.
Pour conclure : un Bayern dâidĂ©es, un HSV dâenvie
Ce BayernâHSV ne tient pas seulement Ă lâĂ©cart de budget ou dâeffectifs. Il tient Ă ce qui sâest dit aujourdâhui :
- Un coach qui respecte son passé et assume son présent.
- Un directeur sportif qui éteint le bruit pour allumer le jeu.
- Un renfort offensif qui choisit Munich et parle équipe avant de parler chiffres.
- Un promu qui arrive en ville avec du cĆur, des jambes et lâesprit clair.
IdĂ©e forte : âOhne Angst, mit Respekt.â â Sans peur, avec respect. Câest ainsi que se jouent, et se gagnent, les classiques allemands. đŽâ
En trois points, comme dans le vestiaire
- IdentitĂ© : le Bayern affiche une ligne claire â intensitĂ©, discipline, flexibilitĂ©.
- Humanité : des propos droits, sans posture, qui construisent de la confiance.
- Ăquilibre : un effectif resserrĂ© mais vivant, des jeunes qui poussent, un 9 (Jackson) qui Ă©largit les options. â
Mantra du jour : âKonzentration, Kommunikation, Konsequenz.â Concentration, communication, constance. Et Vollgas jusquâau coup de sifflet final. đšđȘ
Bonus tableau noir : micro-clĂ©s pour amateurs de dĂ©tails đ§©
- Pressing dĂ©clencheur : sur la passe horizontale du central HSV â fermer lâintĂ©rieur, forcer la touche.
- Finition zones chaudes : cut-backs et zones point de penalty plutÎt que centres lobés.
- Distance lignes : 10â12 m entre dĂ©fense et milieu Ă la perte â pas plus, sinon transition subie.
- Timing banc : aile fraĂźche 70â75e, âZweite Luftâ (seconde respiration) pour maintenir la menace.
- Coups de pied arrĂȘtĂ©s : Ă©cran premier poteau, dĂ©viation vers second rideau typique Bundesliga.
Idée forte : les détails font les saisons. Le Bayern en donne la sensation : une équipe qui pense, une équipe qui sent, une équipe qui pousse.
Feuille de route express pour Nicolas Jackson âïž
- Entrer avec une course : premiÚre action sans ballon, prendre la profondeur pour étirer.
- Premier duel gagné : poser la griffe sur le match (épaule, appui, remise).
- Communication : geste clair vers le porteur â appel orienteur, pas dâhĂ©sitation.
- Finition : cadrer vite, mĂȘme dans un angle fermĂ©, pour mettre la dĂ©fense en alerte.
- Langage : le foot se parle par les trajectoires â âLaufwege sind Worteâ (les courses sont des mots). đŁïžâĄïžđââïž
IdĂ©e forte : la premiĂšre impression en Allemagne passe souvent par lâĂ©nergie et la propretĂ© des dĂ©tails. Jackson a le profil pour cocher ces cases.
allemagne
SlovaquieâAllemagne (2-0) : Nagelsmann voit lâinvincibilitĂ© historique sâeffondrer

Une dĂ©faite qui fait date dans lâhistoire de la Mannschaft đ
La soirĂ©e du football europĂ©en a rĂ©servĂ© un choc inattendu : lâAllemagne sâest inclinĂ©e 2-0 en Slovaquie lors dâun match de qualification pour la Coupe du monde.
à premiÚre vue, cela pourrait passer pour un simple accident de parcours. Mais en réalité, cette rencontre marque un tournant historique.
Car oui, il faut le rappeler : jamais lâAllemagne nâavait perdu Ă lâextĂ©rieur en qualifications de Coupe du monde.
En 47 matchs disputés, la Mannschaft affichait un bilan impressionnant :
- 37 victoires
- 10 matchs nuls
- 0 défaite
Ce record est dĂ©sormais brisĂ©. Et lâimage que laisse la Mannschaft ce soir est tout simplement celle dâun monument qui sâĂ©croule.
La presse allemande ne sây est pas trompĂ©e : les mots employĂ©s sont durs, parfois violents. On parle de « honte », de « dĂ©chĂ©ance », dâun football qui ne reflĂšte plus lâidentitĂ© allemande. Une fracture symbolique mais terriblement lourde pour une nation habituĂ©e Ă lâexcellence.
Schweinsteiger : « Je nâai pas vu une sĂ©lection nationale allemande » đŁïž
Parmi les rĂ©actions, celle de Bastian Schweinsteiger a marquĂ© les esprits. Le champion du monde 2014, aujourdâhui consultant, nâa pas mĂąchĂ© ses mots sur la chaĂźne allemande ARD.
Ă lâheure de jeu, alors que lâAllemagne Ă©tait dĂ©jĂ menĂ©e, il lĂąche une phrase cinglante :
« Vous pensez quâil y a un seul de ces joueurs qui peut aller Ă la Coupe du monde ? »
Et aprĂšs le coup de sifflet final, son constat est encore plus cruel :
« Je nâai pas vu ce soir une sĂ©lection nationale⊠allemande. »
Cette prĂ©cision du mot « allemande » nâest pas anodine. Elle traduit le sentiment que la Mannschaft a perdu son ADN, son identitĂ© faite de rigueur, de combativitĂ©, de fiertĂ© du maillot.
Schweinsteiger parle mĂȘme de « chĂšvres » pour qualifier les joueurs, une humiliation publique qui rĂ©sonne fort auprĂšs des supporters.
Une composition sans Ă©clat et des joueurs sans caractĂšre đ¶
Certes, lâAllemagne souffrait de plusieurs absences, notamment celle de Musiala. Mais lâĂ©quipe alignĂ©e par Nagelsmann avait malgrĂ© tout de la qualitĂ© sur le papier.
La composition du soir :
- Bowman dans les buts
- Jonathan Tah et RĂŒdiger en dĂ©fense centrale
- Collins cÎté droit, MittelstÀdt cÎté gauche
- Kimmich en sentinelle
- Goretzka, Wirtz, Gnabry, Thiller au milieu offensif
- Woltemade en pointe
đ ExceptĂ© un Ă©clair de gĂ©nie de Florian Wirtz en premiĂšre pĂ©riode, rien nâa fonctionnĂ©.
đ La dĂ©fense centrale, jugĂ©e lourde et dĂ©passĂ©e, a sombrĂ©.
đ Le milieu, censĂ© ĂȘtre le moteur, est restĂ© sans idĂ©es.
đ Devant, lâattaque a Ă©tĂ© inexistante.
Lâimage est terrible : une Ă©quipe sans inspiration, sans rythme, sans Ăąme.
Nagelsmann dans la tempĂȘte : le coach pointe lâĂ©motivitĂ© đŹ
AprĂšs le match, Julian Nagelsmann nâa pas cherchĂ© Ă se cacher derriĂšre les absents ou le hasard.
Bien au contraire : il a reconnu que son Ă©quipe souffrait dâun mal profond.
Selon lui, le problĂšme nâest ni technique ni individuel. Sur le papier, lâAllemagne dispose encore de meilleurs joueurs que la Slovaquie. Mais le sĂ©lectionneur a mis en avant un dĂ©faut gĂ©nĂ©rationnel :
« Ce nâest pas lâĂ©motion, câest lâĂ©motivitĂ©. DĂšs quâil y a un petit problĂšme, un grain de sable, cette gĂ©nĂ©ration sâĂ©croule mentalement. »
Un aveu fort, presque dĂ©sespĂ©rĂ©. Car lâAllemagne sâest construite historiquement sur lâinverse : la soliditĂ© mentale, la rĂ©silience, la force de caractĂšre.
Aujourdâhui, Nagelsmann constate que ses joueurs sont fragiles, incapables de rĂ©agir dans la difficultĂ©.
Le poids de lâhistoire : hĂ©ritage ou fardeau ? đ°
Câest une question qui revient sans cesse dans les dĂ©bats allemands :
đ Est-ce que le poids de lâhistoire est devenu trop lourd pour les nouvelles gĂ©nĂ©rations ?
đ Ou au contraire, est-ce que ces joueurs ne respectent plus lâhĂ©ritage de leurs aĂźnĂ©s ?
LâAllemagne, ce nâest pas seulement une Ă©quipe de football. Câest un mythe, une culture de la gagne, une machine Ă se transcender dans les grands rendez-vous.
Mais depuis quelques annĂ©es, les signaux dâalerte sâaccumulent :
- Coupe du monde 2018 : élimination dÚs le premier tour.
- Euro 2021 : sortie en huitiĂšme de finale contre lâAngleterre.
- Nations League : résultats décevants face au Portugal et à la France.
La fameuse « Mannschaft de tournoi », qui se sublimait quand ça comptait, semble avoir disparu.
Des cadres en question : Kimmich, Goretzka, Gnabry⊠đ€
Il est facile de pointer du doigt la jeunesse et son manque de repĂšres. Mais les cadres ne sont pas exempts de critiques.
- Joshua Kimmich, repositionnĂ© en milieu dĂ©fensif aprĂšs avoir jouĂ© arriĂšre droit au Bayern, nâa pas assumĂ© son rĂŽle de leader.
- Leon Goretzka, baladĂ© Ă diffĂ©rents postes, nâa pas trouvĂ© sa place ni son influence.
- Serge Gnabry, pourtant lâun des attaquants les plus expĂ©rimentĂ©s, a déçu.
MĂȘme les piliers dĂ©fensifs comme RĂŒdiger et Tah ont semblĂ© hors du coup, dĂ©passĂ©s dans lâimpact et la luciditĂ©.
RĂ©sultat : aucun leader nâa Ă©mergĂ©, aucun joueur nâa pris la responsabilitĂ© de secouer lâĂ©quipe.
La Slovaquie hĂ©roĂŻque mais rĂ©aliste đȘđžđ°
Ne minimisons pas non plus la performance des Slovaques.
Certes, leur effectif nâa pas le prestige de celui de la Mannschaft. Mais leur discipline, leur solidaritĂ© et leur engagement ont fait la diffĂ©rence.
Des joueurs comme :
- Skriniar, impérial derriÚre malgré un temps de jeu limité en club.
- Lobotka, régulateur précieux au milieu.
- Zoher, jeune ailier du Feyenoord, qui a martyrisé Collins en premiÚre période.
- Duris ou Bénes, qui ont parfaitement joué leur rÎle.
Ils ont incarnĂ© exactement ce qui manque Ă lâAllemagne : de la volontĂ© et de la fiertĂ©.
Rudi Völler, voix de la tradition allemande đ„
Le directeur sportif de la Mannschaft, Rudi Völler, nâa pas cachĂ© sa colĂšre. Lui aussi reproche aux joueurs un manque dâengagement.
« Si les mecs ne veulent pas aller au combat, sâils ne veulent pas faire lâeffort supplĂ©mentaire pour aider leurs copains, on nây arrivera pas. »
Völler incarne une autre Ă©poque, celle oĂč lâAllemagne gagnait grĂące Ă son mental dâacier. Son discours rejoint celui de Schweinsteiger : les joueurs actuels ne donnent pas tout.
Un avenir incertain pour Nagelsmann đȘïž
Cette défaite fragilise inévitablement le sélectionneur.
Nagelsmann, pourtant présenté comme le prodige tactique allemand, voit son crédit diminuer.
Ses dĂ©clarations post-match inquiĂštent mĂȘme certains observateurs. Quand il parle de devoir peut-ĂȘtre faire appel Ă des joueurs moins talentueux mais plus investis, cela sonne comme un constat dâĂ©chec.
Le problĂšme, câest que le rĂ©servoir de talents en Allemagne ne semble plus aussi fourni quâavant.
On est loin de lâĂ©poque oĂč Löw ou Klinsmann pouvaient choisir parmi quatre ou cinq attaquants de classe mondiale.
Aujourdâhui, lâAllemagne dĂ©pend de profils comme Woltemade en pointe. Un symbole dâun certain appauvrissement.
Faut-il sâinquiĂ©ter pour la qualification ? đ
MalgrĂ© tout, il faut relativiser. Dans son groupe, lâAllemagne affronte :
- la Slovaquie
- lâIrlande du Nord
- le Luxembourg
đ La qualification reste largement accessible, surtout avec la possibilitĂ© des barrages.
đ Mais perdre face au rival direct pour la premiĂšre place fragilise le parcours.
Et surtout, au-delĂ des chiffres, câest la confiance et lâimage de la Mannschaft qui en prennent un coup.
Conclusion : une Ă©quipe en quĂȘte dâĂąme đ
Cette dĂ©faite restera dans lâhistoire, non pas tant pour son impact sur la qualification, mais pour ce quâelle symbolise.
LâAllemagne nâa pas seulement perdu un match. Elle a perdu :
- un record historique
- une part de son identité
- la confiance de ses légendes et de ses supporters
La question est désormais claire : cette Mannschaft peut-elle redevenir allemande ?
Ou bien est-elle condamnée à errer comme une équipe moyenne, prisonniÚre de son passé et incapable de construire son futur ?
LâIrlande du Nord, prochain adversaire, apportera peut-ĂȘtre un dĂ©but de rĂ©ponse. Mais une chose est sĂ»re : la Slovaquie 2-0 Allemagne restera comme une date noire dans lâhistoire du football allemand.