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À la découverte des bunkers suisses

Une plongée souterraine au cœur de la Suisse
Face aux tensions internationales croissantes, une question hante de plus en plus d’esprits : sommes-nous préparés à affronter un conflit armé majeur, voire une attaque nucléaire ? En Suisse, la réponse est claire, limpide et surtout… enterrée. Avec plus de 370 000 abris antiatomiques, le pays a mis en place l’un des dispositifs de protection civile les plus impressionnants au monde.
👉 Cet article vous emmène dans une exploration unique de ces bunkers suisses, à travers la ville de Lausanne. Découvrez comment ces infrastructures sont conçues, comment elles fonctionnent, et à quoi ressemblerait la vie sous terre en cas d’alerte.
[BRUT] J’ai visité l’un des plus grands abris anti-atomique de ce pays frontalier qui en compte 370 000…
Un abri pour chaque résident : une vision collective de la sécurité 🧍♂️🧍♀️
Contrairement à l’image souvent véhiculée des bunkers de luxe privés pour milliardaires, en Suisse, la protection est un droit collectif. Chaque habitant, sans distinction de nationalité, dispose d’une place garantie dans un abri, grâce à une politique publique de longue date.
💡 Ce réseau d’abris couvre plus de 9 millions de places, soit plus que la population totale du pays. C’est inscrit noir sur blanc dans la loi fédérale : une place protégée doit être disponible pour chaque résident.
Une base impressionnante : le bunker du parking Beaulieu 🚗🔐
À Lausanne, le parking du centre de congrès Beaulieu dissimule une structure étonnante : à son dernier niveau souterrain, un abri peut être activé pour accueillir jusqu’à 3 408 personnes.
Ce qui semble être un simple parking classique se transforme en quelques jours en un dortoir de 6 000 m², avec des lits métalliques superposés, des murs renforcés, et des volets blindés permettant d’isoler complètement l’ouvrage.
🔒 Des soupapes de surpression, des têtes de colonnes renforcées, des systèmes de filtration et des réserves… Tout est pensé pour résister à l’impact d’une bombe, même atomique.
En cas d’alerte : un protocole précis 📢📲
Si le risque devient réel, le processus est encadré :
- Les autorités fédérales donnent l’ordre de mobilisation.
- Les responsables locaux disposent d’environ 5 jours pour rendre l’abri opérationnel.
- Les lits sont montés, les zones libérées, les stocks vérifiés.
- La population est informée via :
- Sirènes nationales
- Alertes smartphones
- Médias traditionnels
👥 Chacun doit alors rejoindre son abri ou celui le plus proche, et s’y présenter avec ses propres vivres et équipements.
Une autonomie complète pendant 15 jours ⚡🥫
La philosophie de ces bunkers repose sur un principe : l’autarcie. Ces structures peuvent fonctionner sans aide extérieure pendant deux semaines, grâce à :
- Des génératrices électriques puissantes (des moteurs de bateau bruyants mais efficaces).
- Des réservoirs d’eau potable allant jusqu’à 2 400 litres pour certains sites.
- Des cuisines collectives capables de chauffer des plats pour des milliers de personnes.
- Des systèmes de filtration d’air contre les gaz toxiques et les particules radioactives.
- Des toilettes sèches, faute de raccordement aux égouts.
🌀 Et même en cas de panne totale, des manivelles permettent de faire tourner les ventilateurs à la force des bras !
Que doit-on emporter avec soi ? 🎒
Chaque citoyen est responsable de sa propre survie dans l’abri. Voici ce que vous devez prévoir :
- 9 litres d’eau potable (soit 1,5 L par jour)
- Nourriture pour 7 jours (plats préparés, lyophilisés, conserves)
- Sac de couchage et vêtements de rechange
- Lampe de poche, piles de rechange
- Radio portable
- Médicaments personnels
- Passeport ou pièce d’identité
🐶 Et les animaux de compagnie ? Les bunkers ne sont pas conçus pour les accueillir, mais des cas exceptionnels pourraient permettre leur entrée, selon les disponibilités.
Une protection contre les conflits, pas contre les accidents nucléaires ☢️
Ces abris sont conçus spécifiquement pour des attaques armées, et non pour des catastrophes comme celle de Tchernobyl. En cas de bombe atomique, l’objectif est de :
- Éviter l’inhalation et l’ingestion de particules radioactives
- Se confiner pendant quelques jours, le temps que la radioactivité retombe
- Filtrer l’air pour préserver les voies respiratoires
Mais en cas d’accident nucléaire progressif (type centrale nucléaire), la population serait évacuée ou confinée chez elle, selon la distance.
Le poste de commandement : le cerveau du dispositif 🧠📊
Lausanne abrite aussi un poste de commandement ultra-moderne, utilisé pour la gestion de crise :
- Une salle de coordination avec policiers, pompiers, militaires, protection civile
- Des moyens de communication sophistiqués
- Une capacité d’activation en une heure seulement
- Des dortoirs pour 230 collaborateurs mobilisables immédiatement
Ces installations ne servent pas uniquement en temps de guerre. Elles peuvent être utilisées pour des catastrophes naturelles, des événements majeurs, ou des crises sanitaires.
Des bunkers… mais pas que : une seconde vie au quotidien 🖼️🎭
Pour éviter que ces ouvrages ne dorment dans l’oubli, de nombreuses communes suisses les utilisent :
- Salles de répétition
- Galeries d’exposition
- Stockages d’archives
- Pistes de pétanque 😄
Et lors de crises humanitaires comme celle en Ukraine, certains abris ont même servi à héberger temporairement des réfugiés.
Une logistique impressionnante jusque dans les détails 🔧
Tout est prévu :
- Frigos collectifs pour les vivres
- Tableaux électriques pour gérer la ventilation et l’éclairage
- Charbons actifs pour filtrer les gaz de combat
- Salles de décontamination à air pulsé pour éliminer les particules
👉 Rien n’est laissé au hasard. L’objectif est simple : survivre, ensemble, efficacement.
Une réponse moderne à une menace ancienne 💣
Pourquoi la Suisse a-t-elle investi autant ? Tout remonte à la guerre froide, où le pays redoutait une 3e guerre mondiale. Dans les années 70, le budget militaire suisse rivalisait avec celui des États-Unis !
Aujourd’hui, ces installations représentent un patrimoine de plus de 12 milliards d’euros.
🧯 Depuis la guerre en Ukraine, l’intérêt pour ces bunkers a redoublé. Les autorités ont reçu des milliers d’appels de citoyens inquiets, cherchant leur abri de référence.
Une inspiration pour le reste du monde ? 🌍
Ce modèle helvétique démontre qu’avec de la volonté politique, une vision à long terme, et une organisation locale, la protection civile est possible. Et surtout, elle peut être inclusive, collective, et prête à fonctionner.
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La fin d’une ère : l’arrêt de la radio d’urgence en Suisse

La Suisse s’apprête à tourner une page historique en mettant fin à son système de radio d’urgence. Ce dispositif, qui a été un pilier de la sécurité en cas de crise pendant des décennies, sera progressivement remplacé par un système multicanal plus moderne. Revenons sur les détails de ce changement majeur.
La radio d’urgence : un symbole de sécurité nationale
Durant des décennies, la radio d’urgence a été un instrument clé pour la Suisse. Conçue pour transmettre des informations vitales à la population, même en cas de crise majeure, cette radio s’appuyait sur une infrastructure unique :
- Des antennes FM extensibles capables d’atteindre 30 m de hauteur. Ces antennes étaient déployées pour garantir la diffusion d’informations même depuis des bunkers.
- Une puissance d’émission élevée, soutenue par un système d’alimentation de secours.
- Une trentaine d’émetteurs spécialisés sur les 800 émetteurs FM de la SSR, dédiés uniquement à la radio d’urgence.
Ce dispositif garantissait une transmission résistante même en cas de destruction des émetteurs principaux. Cependant, avec l’évolution des technologies et des besoins, cette solution est devenue moins pertinente.
Pourquoi ce changement ?
Une utilité en baisse
Selon les autorités suisses, le scénario d’une population enfermée dans des abris pendant une longue durée est devenu peu probable. Les nouvelles menaces, telles que les cyberattaques, les pandémies ou les catastrophes naturelles, exigent des systèmes plus flexibles et adaptés à la vie moderne.
Un coût difficile à justifier
Le maintien de la radio d’urgence représente un coût annuel de 20 millions de francs. De plus, le démantèlement complet de cette infrastructure est estimé à 70 millions de francs. Ces sommes importantes ont poussé les autorités à chercher des alternatives plus économiques.
L’arrêt de la bande FM
Avec la fin de la bande FM en Suisse, la radio d’urgence se retrouve isolée, car elle repose entièrement sur cette technologie. Ce contexte accélère la nécessité de trouver une solution de remplacement.
Le futur : un système multicanal
Pour remplacer la radio d’urgence, un système multicanal est en cours de mise en place. Voici les principaux éléments de ce nouveau dispositif :
- Cell Broadcast 📢 : Cette technologie utilise les réseaux de téléphonie mobile pour envoyer des messages d’alerte directement sur les téléphones des citoyens, sans application spécifique.
- L’application Alert Suisse 📱 : Déjà en place, elle continuera à informer la population via des notifications.
- Les sirènes 🛶 : Un moyen classique mais efficace, qui sera maintenu pour alerter rapidement en cas d’urgence.
Quels sont les avantages de ce nouveau système ?
Le passage à un système multicanal présente de nombreux avantages :
- Modernité : Les technologies comme le Cell Broadcast sont adaptées aux habitudes actuelles des citoyens, largement équipés de smartphones.
- Flexibilité : Ces solutions permettent une réponse rapide et ciblée selon la nature de la crise.
- Coûts réduits : En utilisant des infrastructures existantes comme les réseaux mobiles, les dépenses seront mieux maîtrisées.
Les critiques et les interrogations
Malgré les avantages évidents, ce changement suscite certaines questions :
- Que se passe-t-il en cas de panne des réseaux mobiles ? Contrairement à la radio FM, les infrastructures de téléphonie mobile sont vulnérables aux cyberattaques ou aux catastrophes naturelles.
- L’accessibilité pour tous 🤔 : Une partie de la population, notamment les personnes âgées ou vivant en zones reculées, peut ne pas avoir accès à un smartphone ou une connexion internet fiable.
Ces points devront être pris en compte pour assurer une transition réussie.
Une transition décisive d’ici 2027
La radio d’urgence devrait cesser d’être utilisée à partir de 2027. D’ici là, la Suisse devra finaliser la mise en place du système multicanal et assurer une communication claire avec la population sur son fonctionnement.
Conclusion : une évolution nécessaire mais symbolique
La fin de la radio d’urgence marque la fin d’une ère dans l’histoire de la protection civile suisse. Si cette transition est dictée par des impératifs technologiques et financiers, elle souligne également l’évolution des priorités en matière de gestion des crises. Reste à voir si le nouveau système répondra efficacement aux attentes et besoins de la population dans les années à venir. 🌐
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Test des sirènes et d’Alertswiss le 1er février 2023

Test des sirènes et d’Alertswiss le 1er février 2023
Berne, 20.01.2023 – Le bon fonctionnement des sirènes doit être vérifié régulièrement en prévision d’une utilisation en cas d’événement. Pour cette raison, le test annuel des sirènes aura lieu dans toute la Suisse le mercredi 1er février 2023. Le test pouvant susciter l’inquiétude des personnes en quête de protection en provenance d’Ukraine, l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) a mis les informations en ukrainien à la disposition des services compétents de la Confédération et des cantons. Comme les années précédentes, il permettra également de tester les canaux d’Alertswiss. L’application Alertswiss compte actuellement 1,8 million d’utilisatrices et d’utilisateurs, soit environ 20 % de la population de la Suisse.
Chaque année, les sirènes sont testées dans toute la Suisse le premier mercredi de février. Le test, qui aura lieu cette année le 1er février, porte aussi bien sur l’alarme générale que sur l’alarme-eau. La population n’est pas appelée à prendre des mesures.
La suite…. https://www.babs.admin.ch/fr/home.detail.nsb.html/92586.html
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Redonnons un peu de marge aux effectifs de notre PCi – Débat Grand Conseil Vaudois

22_INI_4 – Initiative Stéphane Montangero et consorts – « Redonnons un peu de marge aux effectifs de notre PCi » (Développement et demande de prise en considération immédiate).
Séance du Grand Conseil du mardi 4 octobre 2022, point 4 de l’ordre du jour
Texte déposé :
Lors de la révision totale de la Loi sur la Protection Civile (LPPCi), la durée d’engagement des astreints a été revue à la baisse, afin d’être en corrélation avec l’obligation de servir dans l’Armée. Ceci a eu pour effet une baisse des effectifs dès le 1er janvier 2021 et a impacté en particulier les cadres (sous-officiers et officiers). Une disposition transitoire était prévue dans la loi fédérale pour les cantons le souhaitant, ce qui permettait de préserver temporairement l’effectif.
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Protection civile : appel du pied en direction des femmes

Après l’armée, c’est au tour de la protection civile de vouloir attirer les femmes dans ses rangs. Elle lance jeudi une campagne de communication dans ce but.
A la protection civile, l’âge ou le sexe ne jouent aucun rôle: les femmes peuvent ainsi s’engager de façon volontaire au service de la population tout en apprenant de nouvelles compétences. Pour les convaincre, l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) vient de publier quatre vidéos pour les motiver à franchir le pas.
Celles qui souhaitent servir dans la protection civile suivent la même procédure que les astreints au service. Si elles en ont l’aptitude, elles peuvent assumer toutes les fonctions et atteindre tous les grades.
Les jeunes femmes peuvent non seulement s’y former aux fonctions de base, soit préposée à l’aide à la conduite ou à l’assistance, pionnière, préposée à l’infrastructure ou au matériel et cuisinière, mais également suivre des formations complémentaires ou de cadre.
La procédure de recrutement commence par une lettre envoyée à tous les jeunes gens des deux sexes âgés de 16 ans. Mais contrairement aux hommes astreints à servir, les personnes volontaires ne sont pas automatiquement convoquées au recrutement. Si une femme souhaite s’engager, elle doit d’abord déposer une demande.
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Les femmes seront peut-être obligées de servir

Le Conseil des États a pris acte, mercredi, d’un rapport sur les problèmes d’effectifs au sein de l’armée et de la protection civile.
Les femmes pourraient peut-être être obligées de servir. En effet, le Conseil des États a accepté tacitement un rapport en deux parties sur les problèmes d’effectifs au sein de l’armée et de la protection civile et dans lequel le Conseil fédéral évaluait la possibilité d’enrôler les femmes pour répondre aux besoins. Le National doit encore se prononcer.
L’armée a un effectif réel de 140’000 militaires, a rappelé Werner Salzmann (UDC/BE) au nom de la commission. «Mais cet effectif ne pourra être maintenu que pendant quelques années encore. Tout devrait changer vers la fin de la décennie, car deux classes d’âge seront licenciées en 2028 et 2029», a-t-il expliqué. Dans la protection civile, c’est aussi l’inquiétude puisque les effectifs sont déjà inférieurs aux 72’000 membres requis, a également relevé le Bernois.
La suite… https://www.lematin.ch/story/armeesuisse.ch-541592579640